La station de Courchevel 2:05
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Cyrille de La Morinerie , modifié à
Poussée par le Comité international olympique pour devenir candidat à l'organisation des JO d'hiver 2030, la France a le mérite d'avoir plusieurs sites pour organiser un tel événement. Elle souhaiterait notamment proposer une candidature commune pour deux régions.

Six ans après Paris 2024, les Jeux Olympiques pourraient revenir en Hexagone, mais cette fois-ci en hiver. La France s'est laissé convaincre par le CIO, le Comité international olympique, de déposer un dossier pour l'édition de 2030, celle de 2034 étant promise aux États-Unis dans la ville de Salt Lake City. L'originalité de cette candidature française consiste dans le fait d'organiser des olympiades dans deux régions distinctes : l'Auvergne-Rhône-Alpes et la Provence.

Des Jeux sobres

L'objectif serait d'utiliser les sites existants, comme la piste de La Plagne, construite pour les Jeux d'Albertville en 1992 ou encore celles de Courchevel et Meribel, toutes deux utilisées pour les derniers Mondiaux de ski alpin. À noter que le Grand-Bornand accueille aussi une épreuve de la Coupe du monde de biathlon et serait donc tout à fait prêt pour un tel événement. 

Cette candidature se voudrait sobre. Tout d'abord pour des raisons écologiques, mais aussi car les retombées économiques sont moins importantes pour les JO d'hiver que pour les Jeux d'été. "Les retombées économiques sont moindres parce que cela concerne beaucoup moins de nations, et comme il y a moins de nations concernées, il y a évidemment moins de droits télé", explique Vincent Chaudel, économiste du sport au micro d'Europe 1. "Ce n'est pas réellement une opération gagnante en termes économique. La question est de savoir quel est l'objectif que l'on pourrait poursuivre, nous la France, avec cette candidature 2030", conclut-il. 

La question des transports peut poser problème

La véritable problématique concerne néanmoins les transports, car les différents sites sont éloignés les uns des autres. Antoine Pin qui dirige l'association écologiste Protect Our Winters a ainsi émit des réserves sur les questions climatiques. "Est-ce qu'un événement qui se tient sur à peine deux semaines, un mois grand maximum, est tenable si on veut que le public, les athlètes et les équipes puissent utiliser le plus possible des moyens de transport de mobilité douce ?", s'interroge-t-il. "On doute fortement de la capacité des organisateurs et des organisatrices à proposer un projet qui soit en phase avec les réalités climatiques actuelles".

La France opposée à deux nations

Le budget d'organisation prévu serait d'un milliard et demi d'euros, six fois moins que Paris 2024. Les chances de l'emporter sont réelles, puisque cette candidature française a été voulue par le CIO, mais deux autres nations sont aussi intéressées et ont déposé leurs candidatures.

Tout d'abord, la Suède avec Stockholm qui dispose d'un bon dossier selon une source et la Suisse, où le CIO à son siège et qui n'a plus organisé de Jeux d'hiver depuis 1948. La présentation des différentes candidatures aura lieu le mardi 07 novembre à 15h30.