JO 2018-Saut à ski : Noriaki Kasai, l'icône nippone

À Pyeongchang, Noriaki Kasai participe à ses huitièmes JO d'hiver, un record.
À Pyeongchang, Noriaki Kasai participe à ses huitièmes JO d'hiver, un record. © AFP
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LÉGENDE - À 45 ans, le sauteur à ski japonais Noriaki Kasai participe à ses huitièmes Jeux olympiques d'hiver, un record.

La plupart des sauteurs alignés à Pyeongchang pourraient être ses enfants. À 45 ans, Noriaki Kasai, ou "Kamikaze Kasai" comme il est surnommé au Japon, va s'élancer du tremplin, samedi à partir de 13h35, pour ses huitièmes Jeux olympiques d'hiver, battant ainsi un record qu'il partageait jusque-là avec le lugeur russe Albert Demchenko. Son palmarès, mais aussi son style inégalable, lui valent une renommée qui dépasse les simples frontières de l'Empire du soleil levant.

Premiers JO en 1992. C'est simple : le porte-drapeau de la délégation japonaise a disputé tous les JO d'hiver depuis ceux d'Albertville en 1992, année où il était devenu champion du monde de vol à ski sur le tremplin de Harrachov, en Tchécoslovaquie. Deux ans plus tard, de Lillehammer, en Norvège, il était reparti avec la médaille d'argent, remportée au concours par équipes. À Sotchi, 20 ans plus tard, il avait décroché le bronze sur cette même épreuve, et l'argent sur le grand tremplin, ce qui avait fait de lui le médaillé olympique le plus âgé de l'histoire dans sa discipline. Depuis son arrivée sur le circuit mondial, en 1988, Noriaki Kasai compte également 17 victoires individuelles en Coupe du monde, pour plus de 500 départs.

Un style incomparable. Malgré ses trente ans de carrière, ce séducteur au sourire invariablement ravageur n'a pas changé son style. Du haut de son mètre soixante-seize - pour 62 kilos – il met toujours un point d'orgueil à marquer son télémark à l'atterrissage.

Des chansons à sa gloire. Kasai cultive l'amour de son sport, et ses fans le lui rendent bien. Un groupe de punk finlandais, Van Dammes, lui a même dédié une chanson : Mr Noriaki Kasai, avant que le rappeur polonais Koldi ne lui rende à son tour un hommage l'an passé.

L'ambition comme moteur. En 2014, à l'aube de ses septièmes Jeux, un journaliste lui avait demandé les raisons de sa longévité. La réponse de l'intéressé disait tout de ses ambitions : "Je n’ai pas encore de médaille d’or". Sur les tremplins coréens, le vétéran espère ainsi remporter le titre olympique qu'il convoite tant. Si ce n'est pas là, ce sera peut-être à Pékin, en 2020. Ou à Sapporo, là où il a commencé à sauter, il y a trente ans. La ville est candidate à l’organisation des Jeux en 2026. Noriaki Kasai aura alors 54 ans.