Griezmann, la tête de la rédemption

FRANCK FIFE / AFP griezmann
Le visage de Griezmann après son but traduit la libération de l'attaquant français. © FRANCK FIFE / AFP
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avec AFP , modifié à
L’attaquant de l’Atlético, relégué sur le banc face à l’Albanie mercredi, a été le libérateur des Bleus, grâce à une tête rageuse à la 90e minute. 

Tout, dans la célébration de Griezmann après son but à la 90e minute face à l’Albanie, a montré à quel point la star annoncée des Bleus avait soif de revanche. Sa course folle, le visage transi de joie et de rage mêlées ; la réaction aussi de touts ses coéquipiers, venus de la pelouse et du banc pour entourer l’attaquant de l’Atlético ; ses "Vamos", enfin, lancés face caméra…

"Ce but, c'est une revanche sur mon premier match". En bon soldat, Griezmann avait accepté son sort avec philosophie, du moins en façade. Sorti après une prestation sans saveur face à la Roumanie ? Seule la victoire était belle, clamait-il après la victoire, là encore à l’arrachée (2-1). Remplaçant pour débuter la confrontation face à l’Albanie ? "On est 23 et le coach gère un groupe", réagissait-il. Pourtant, le finaliste malheureux de la Ligue des Champions bouillait intérieurement. "Ce but, c'est une revanche sur mon premier match", a-t-il lâché à la fin du match.

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Une entrée moyenne. Pour autant, rien n’est encore acquis pour "Grizi". Contrairement à Paul Pogba, lui aussi star annoncée des Bleus, et lui aussi remplaçant face à l’Albanie après un match manqué face à la Roumanie, son entrée a été poussive. Discret, très discret, trop discret, l’attaquant était parti pour susciter encore une fois plus d’interrogations que de satisfactions. Puis l’histoire est devenue belle avec, chose improbable, un centre parfait de Rami, le premier jamais tenté par le défenseur des Bleus sous le maillot bleu (en 30 sélections), et une tête parfaite de Griezmann, du haut de son 1,75 m.

Libéré, délivré ? Les maux de Griezmann n’ont pas changé : 63 matches disputés dans la saison avant l’Euro, et un pénalty manqué en finale de la Ligue des Champions avec l’Atlético qui lui trotte forcément encore dans la tête. Mais en libérant l'équipe de France - et tout un pays - , mercredi soir à Marseille, "Grizi" a peut-être enfin lancé son Euro. Et c’est forcément une bonne nouvelle pour les Bleus.