Russie-France : la Fédération russe prête à enquêter après des cris de singe

Ousmane Dembélé aurait été victime de cris de singe lors de Russie-France, mardi.
Ousmane Dembélé aurait été victime de cris de singe lors de Russie-France, mardi. © FRANCK FIFE / AFP
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avec AFP , modifié à
La Fédération russe de football pourrait mener une enquête à propos des cris de singe entendus par plusieurs personnes envers Ousmane Dembélé, mardi, lors de Russie-France.

La Fédération russe de football (RFS) "n'a pas entendu" les cris de singe contre Ousmane Dembélé constatés par un photographe de l'AFP pendant le match Russie-France, mardi, mais est "prête à étudier cet épisode", ont déclaré plusieurs responsables mercredi.

"Nous allons bien sûr étudier la vidéo". "Nos services n'ont rien entendu ou constaté de la sorte. Mais si nécessaire, nous sommes prêts à étudier cet épisode", a déclaré au quotidien Sport Express le responsable de la sécurité et des relations avec les supporters de la RFS, Alexeï Tolkatchiov. Un autre haut responsable de la Fédération a indiqué à Sport Express que "si cette information est confirmée, nous allons bien sûr étudier la vidéo et tout ce qui s'est passé autour du match, et donnerons notre évaluation ensuite". 

Des cris de singe entendus par plusieurs personnes. Durant le match amical Russie-France joué mardi soir, un photographe de l'AFP a entendu l'attaquant français Ousmane Dembélé être victime de cris racistes lorsque celui-ci s'apprêtait à tirer deux corners. Notre journaliste, qui couvrait le match pour Europe1.fr, explique en avoir également entendu au moment où Paul Pogba a touché le ballon à la 73e minute. L'encadrement de l'équipe de France n'a pas apporté de commentaires dans l'immédiat. Les joueurs concernés n'ont pas non plus réagi, après la rencontre ou sur les réseaux sociaux. La ministre française des Sports Laura Flessel a condamné mercredi sur son compte Twitter "des comportements inadmissibles".

La Fifa "réunit les potentielles preuves". La Fifa a expliqué qu'elle réunissait "les potentielles preuves concernant les incidents discriminatoires rapportés dans les médias". La fédération internationale, basée à Zurich, attend notamment le rapport d'un observateur de l'organisation Fare (Football Against Racism in Europe, "Le football contre le racisme en Europe"), présent au stade mardi soir. Fare est une ONG qui lutte contre le racisme et les discriminations dans le football. La Fifa a ajouté qu'elle ne souhaitait "pas apporter de commentaires avant d'avoir évalué les informations disponibles" et rappelle qu'elle applique une politique de "tolérance zéro" en matière de discrimination.