France-Russie : en attaque, Didier Deschamps a l’embarras du choix

Coman buteur face à la Russie (1280x640) FRANCK FIFE / AFP
Payet, Coman et Gignac, tous trois buteurs contre la Russie, ont marqué des points mardi soir. © FRANCK FIFE / AFP
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L’équipe de France a réalisé un festival offensif contre la Russie (4-2), mardi soir. Un problème de riche pour Didier Deschamps. 

Du mouvement, des dribbles, des combinaisons et des buts : mardi soir, l’équipe de France a étalé d’impressionnantes qualités offensives lors de sa large victoire contre la Russie (4-2), en match amical. Après leur succès aux Pays-Bas (3-2), les Bleus ont ainsi inscrit sept buts en deux rencontres avec… sept buteurs différents ! Surtout, l’ensemble des attaquants a apporté sa pierre à un édifice offensif plein de promesses. Didier Deschamps, qui donnera sa liste des 23 joueurs convoqués pour l’Euro le 12 mai prochain, a désormais l’embarras du choix.  

  • Antoine Griezmann : le leader

Une certitude pour le sélectionneur des Bleus : Antoine Griezmann a franchi un cap en équipe de France. Le feu follet de l’Atlético de Madrid a martyrisé la défense russe mardi soir, avec deux passes décisives pour N’Golo Kanté et André-Pierre Gignac. Sur la première, son délicieux service dans l’intervalle a offert un boulevard au milieu de terrain de Leicester City. "Grizi" a ensuite délivré un coup franc parfaitement enroulé pour la tête de l’ancien attaquant de l’OM. Avec un Griezmann à ce niveau, l’équipe de France compte en son sein un vrai leader d’attaque.

  • Giroud, Martial, Coman et Payet : tickets (pratiquement) assurés

Aux côtés d’Antoine Griezmann, quatre joueurs sont pratiquement assurés d’aller eux aussi à l’Euro. Olivier Giroud, buteur contre les Pays-Bas vendredi dernier, n’est entré en jeu que dix minutes contre la Russie. Mais Didier Deschamps compte sur lui depuis le début de son mandat. Anthony Martial a lui quelque peu déçu contre la Russie. Néanmoins, sa polyvalence (il peut évoluer dans l’axe comme sur les côtés), sa faculté d’accélération et ses bonnes prestations précédentes, contre les Pays-Bas notamment, lui accordent une place quasi certaine pour l’Euro.

Autre diamant brut : Kingsley Coman. L’attaquant du Bayern Munich a inscrit son premier but en Bleu contre les Russes, après avoir ridiculisé le gardien adverse d’un dribble dans la surface. Rapide, buteur, plein de culot malgré ses 19 ans, l’ancien Parisien a tout pour lui. Il devrait avoir l’occasion de le prouver dès cet été. Enfin, Dimitri Payet a gagné sa place sur ces deux rencontres. Excellent à Amsterdam vendredi dernier, l’attaquant de West Ham a encore crevé l’écran contre la Russie. Son coup franc en pleine lucarne, quelques minutes après son entrée à jeu, a définitivement clôturé le débat. Payet devrait, sauf catastrophe, être lui aussi dans la liste des 23.

  • Gignac : si Benzema revient…

Pour André-Pierre Gignac, le cas est nettement plus délicat. L’attaquant des Tigres, au Mexique, a encore répondu aux attentes de Didier Deschamps. Disponible, combatif, "Dédé" a inscrit un nouveau but en Bleu, après celui inscrit, déjà au Stade de France, contre l’Allemagne, lors de ce douloureux 13 novembre 2015. Mais l’ancien Marseillais sait que ses performances ne décideront pas de sa présence ou non à l’Euro. Si Deschamps décide de rappeler Karim Benzema, Gignac devrait en faire les frais. Son sort, et celui de l’attaquant du Real Madrid (mis en examen dans l'affaire de la "sextape" et toujours non sélectionnable), est donc entre les mains du sélectionneur. Et un peu de la justice.

  • Lacazette, Ben Arfa, Valbuena : les absents ont eu tort

Les deux matches contre les Pays-Bas et la Russie ont prouvé qu’il y a une vie sans Karim Benzema… et sans Mathieu Valbuena. Le Lyonnais, en méforme avec l’OL, a sans doute dit adieu à l’Euro. Cruel, pour un joueur toujours bon en Bleu, mais la concurrence est féroce en attaque. Pour un autre Gone, Alexandre Lacazette, l’avenir à court terme en équipe de France semble également bouché. L’attaquant, auteur pourtant de 27 buts l’an dernier et 14 cette saison, a sans doute laissé passer le bon train bleu.

Enfin, Hatem Ben Arfa n’est pas mieux loti. Excellent avec Nice cette saison, il fait lui aussi les frais d’une abondance de biens inédit depuis des années en équipe de France. Et dire qu’on n'a pas mentionné Nabil Fekir, bientôt de retour, et Kévin Gameiro, excellent avec Séville, eux aussi loin d'être des joueurs de seconde zone…