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Lionel Gougelot avec B.G. , modifié à
L'ancien attaquant français, vainqueur de l'Euro 1984, réagit sur Europe 1 après la victoire des Bleus contre des Allemands qui ne lui ont jamais trop réussi par le passé.

A 35 ans d'intervalle, les destins divergent pour deux générations de joueurs français face à l'Allemagne. Tireur malheureux lors de la séance de tirs aux buts fatale aux Bleus en demi-finale de Coupe du monde 82, la fameuse "nuit de Séville", l'ancien attaquant Didier Six a regardé les Griezmann, Giroud et Lloris l'emporter 2-0 jeudi soir contre la Nationalmannschaft avec une émotion particulière. Sans jamais voir en cette victoire une revanche ou la fin d'une malédiction germanique qui aurait pesé sur l'équipe de France toutes ces années (Séville 82, Guadalajara 86, Rio 2014).

"Je ne sais pas s'il y avait une malédiction, moi en tout cas je n'ai pas de rancoeur. Au bout de 35 ans on oublie beaucoup de choses. Ce qui est important, c'est que Didier Deschamps a amené beaucoup de jeunes : ça s'est avéré payant, il est en finale !", s'est-il enthousiasmé au micro d'Europe 1.

Un résultat "logique" pour Didier Six. Peu après le match, l'attaquant aux 13 buts en équipe de France est resté mesuré malgré la joie, immense, qui l'habitait forcément. Didier Six s'est livré à une analyse posée de la prestation des Bleus, inquiétants par instants en première période, plus séduisants lors des 45 dernières minutes : "Le résultat est tout à fait logique, on a vraiment essayé de chercher à attaquer, on a mis beaucoup plus de pressing." Pour le plus grand bonheur des supporters, souligne le Nordiste, qui se réjouit de "voir que la continuité est là" : "C'est une bonne satisfaction pour tout le public français et pour nous les anciens joueurs !"    

Rendez-vous dimanche avec Ronaldo. Pas de triomphalisme pour le vainqueur de l'Euro 84, qui sait d'expérience que la dernière marche est souvent la plus glissante, surtout après un tel exploit. Reste aux Bleus à disputer dimanche une finale piégeuse contre des Portugais aussi accrocheurs que dangereux. C'est du moins le sentiment de Didier Six, qui prévient : "Maintenant, on va vivre un tout autre scénario. Contre le Portugal, on ne va pas être les outsiders, mais les favoris. Il va quand même falloir maîtriser Ronaldo…" Nul doute que le triple Ballon d'or, finaliste malheureux de "son" Euro lusitanien en 2004, aura à cœur d'enfin remporter un trophée international avec sa sélection.