Lucas Hernandez 1:19
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avec AFP , modifié à
Accusé de ne pas avoir respecté une mesure d'éloignement imposée après une rixe avec sa compagne en 2017, le footballeur Lucas Hernandez n'ira finalement pas en prison. La justice espagnole a accepté son recours ce mercredi. Cette suspension de peine reste, en revanche, conditionnée au fait que le joueur "ne commette pas de nouveau délit" durant une période de quatre ans, a précisé le tribunal.

L'international français du Bayern Munich, Lucas Hernandez, condamné en Espagne à six mois de prison pour non-respect d'une mesure d'éloignement après des violences conjugales, n'ira pas en prison, la justice espagnole ayant accepté mercredi son recours. "Nous considérons que le recours doit être accepté et que l'exécution de la peine de privation de liberté imposée à Lucas François Bernard Hernandez doit être suspendue", a indiqué dans sa décision le tribunal supérieur de justice de Madrid, à la veille de la date limite fixée par la justice pour l'entrée volontaire en prison du joueur. Cette suspension de peine reste, en revanche, conditionnée au fait que le joueur, qui devra payer une amende de 96.000 euros, "ne commette pas de nouveau délit" durant une période de quatre ans, a précisé le tribunal. 

Une affaire de février 2017

L'affaire remonte initialement au 3 février 2017. Celui qui n'était pas encore champion du monde avec les Bleus, alors âgé de 21 ans, et sa compagne Amelia Lorente en étaient venus aux mains, échangeant à l'aube coups et griffures devant leur domicile de Madrid. Elle l'avait frappé et griffé avant de rayer sa voiture à coups de clé, tandis que le joueur lui avait donné des coups aux côtes, dans le dos, à la mâchoire et aux lèvres, selon le jugement consulté par l'AFP.

Ils avaient tous deux été condamnés fin février 2017 à la même peine par un tribunal de Madrid pour "violences conjugales" : 31 jours de travaux d'intérêt général assortis d'une interdiction pendant six mois de s'approcher à moins de 500 mètres l'un de l'autre et de communiquer.

"Récidiviste"

Mais quatre mois plus tard, en juin 2017, alors qu'ils rentraient tous deux de leur lune de miel aux États-Unis, où ils s'étaient mariés, le joueur était interpellé à l'aéroport de Madrid pour ne pas avoir respecté cette mesure d'éloignement. Fait incongru : sa femme, avec qui il a eu depuis un enfant né en 2018, n'avait pas été arrêtée, car cette mesure ne lui avait pas encore été notifiée formellement. Placé quelques heures en garde à vue, le footballeur, qui évoluait alors à l'Atlético Madrid, avait été finalement condamné, en 2019, à six mois de prison.

Il avait fait appel, mais la justice avait refusé initialement mi-octobre d'aménager sa peine, comme cela est généralement le cas en Espagne pour les personnes condamnées à moins de deux ans de prison et ayant un casier judiciaire vierge. Le tribunal en charge de l'affaire avait, en effet, souligné que le footballeur était un "récidiviste" en raison de sa condamnation de 2017 pour "blessures dans le cadre de violences conjugales", de celle de 2019 pour non-respect de la mesure d'éloignement, mais aussi d'une "autre condamnation" pour "violences conjugales", prononcée par un tribunal de Mostoles, ville de la banlieue de Madrid, dont les détails et la date n'ont pas été communiqués.