Foot : France-Luxembourg : et si ce n'était pas aussi facile ?

À l'aller, en mars dernier, les Bleus l'avaient emporté face au Luxembourg (3-1), non sans difficulté...
À l'aller, en mars dernier, les Bleus l'avaient emporté face au Luxembourg (3-1), non sans difficulté... © EMMANUEL DUNAND / AFP
  • Copié
et T.M. , modifié à
L’équipe de France affronte le Luxembourg, dimanche, à Toulouse, pour le compte des éliminatoires de la Coupe du monde 2018. Un match en théorie facile, mais à aborder avec un minimum de prudence.

Sur le papier, il n’y a pas vraiment de suspense. Dimanche à Toulouse, pour l’antépénultième match de qualification à la Coupe du monde 2018, l’équipe de France partira largement favorite face au Luxembourg, actuel 136ème au classement Fifa et dernier du groupe A. Pourtant - en cherchant bien -, il existe tout de même des motifs de prudence.  Voici pourquoi les troupes de Didier Deschamps doivent se méfier de leurs adversaires.

  • Parce que le Luxembourg a déjà battu la France

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la France a déjà perdu contre son modeste voisin. Ça remonte un peu, c’est vrai, puisque la seule défaite des Bleus face aux Lions Rouges date de… 1914, avec un revers (5-4) dans le Grand-Duché. Pour le reste, 15 victoires, et aucun match nul.

Par ailleurs, les dernières confrontations entre les deux équipes n’ont pas toujours été des promenades de santé. En mars, au match aller, les Bleus avaient gagné (3-1), mais avaient subi une égalisation peu après la demi-heure de jeu. Et en 2011, quand les deux équipes étaient dans le même groupe de qualification pour le championnat d’Europe, la France l’avait emporté deux fois sur le score de 2-0. Pas franchement des raclées, donc.

  • Parce que la jeunesse des "Lions Rouges " a pris le pouvoir

Mine de rien, le Luxembourg reste sur une victoire dans ces éliminatoires, jeudi soir face à la Biélorussie (1-0). Et ce alors même que l’équipe était privée de nombreux cadres, sur blessure. Du coup, la relève luxembourgeoise a crânement saisi sa chance. Olivier Thill et Aldin Skenderovic, 20 ans tous les deux, ont ainsi fêté leur première sélection. En cours de match, Vincent Thill, 17 ans, et Jan Ostrowski, 18 ans, sont entrés en jeu. De quoi faire dire au Luxemburger Wort qu’une "jeunesse triomphante" a terrassé la Biélorussie. Attention, donc, à la fougue des jeunes Lions Rouges.

  • Parce que les Bleus pourraient se relâcher

Si les portes de la Russie sont déjà bien entrouvertes, gare donc à ne pas se la faire claquer au nez. Contre les Pays-Bas, les hommes de Didier Deschamps se sont rendus coupables d'un petit relâchement après l'expulsion d'un joueur néerlandais. Le score était alors de 1-0. Il aurait bien pu être de 1-1 quelques minutes plus tard. Bon, derrière, les Bleus ont remis le pied sur l'accélérateur pour l'emporter 4-0. Mais quand même. Gageons que "coach DD" saura leur rappeler l'enjeu de ce match contre le Grand-Duché.

  • Parce que le Luxembourg va mettre le bus

Les Bleus et les bus, cela n'a pas toujours été une grande histoire d'amour (ô, souvenirs douloureux de Knysna...). Cela vaut aussi sur le terrain. Par le passé, les Tricolores ont parfois galéré face à des équipes ultra-regroupées en défense. Dans le désordre, on peut citer un bien fade 0-0 face à Israël au stade de France, malgré quelques énormes occasions, dans un match comptant pour la qualification pour le Mondial 2006, voire un très laborieux Andorre-France (0-1) après le sacre mondial de 1998. Les voilà prévenus.