Fichage ethnique au PSG : les locaux administratifs du club perquisitionnés

Le Paris Saint-Germain aurait eu recours à des pratiques de fichage ethnique de 2013 à 2018.
Le Paris Saint-Germain aurait eu recours à des pratiques de fichage ethnique de 2013 à 2018. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP
Les perquisitions ont été conduites dans le cadre de l'enquête en cours sur des soupçons de discrimination envers des joueurs liée à des pratiques de fichage ethnique.

Les locaux administratifs du PSG ont été perquisitionnés mercredi dans le cadre de l'enquête ouverte pour des soupçons de discrimination envers des joueurs, après des révélations de pratiques de fichage ethnique au club, a appris l'AFP mardi de source judiciaire, confirmant une information de L'Obs.

Trois semaines après le début de l'enquête. Cette opération a été conduite dans les locaux administratifs du club à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, par les policiers de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la PJ parisienne. Cette perquisition intervient trois semaines après l'ouverture par le parquet de Paris d'une enquête préliminaire notamment pour des soupçons de "discrimination fondée sur l'origine, l'ethnie ou la nationalité".

Les investigations portent également sur des faits présumés de "traitement de données à caractère personnel sans autorisation", "enregistrement ou conservation de données personnelles faisant apparaître directement ou indirectement les origines raciales ou ethniques" et "collecte de données à caractère personnel par un moyen frauduleux, déloyal ou illicite".

Critères ethniques. Le 8 novembre, un collectif de médias européens, dont Mediapart et Envoyé Spécial en France, a révélé que de 2013 au printemps 2018, la cellule de recrutement du PSG avait mentionné des critères ethniques dans ses fiches d'évaluation de jeunes joueurs, classés comme "Français", "Maghrébin", "Antillais", "Africain". Après ces révélations, la Ligue des droits de l'homme (LDH) avait porté plainte contre X pour "discrimination" et pour "collecte et traitement de données à caractère personnel faisant apparaître les origines raciales ou ethniques".