Jean-Michel Aulas va se désengager de l’OL et candidater au rachat de la LDLC Arena 1:24
  • Copié
Alexandre Bozio / Crédits JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP , modifié à
Après avoir démissionné de la présidence de l'Olympique Lyonnais en mai 2022, Jean-Michel Aulas a décidé de quitter totalement OL Groupe. L'ex-dirigeant, pressenti pour être nommé vice-président de la FFF, a aussi annoncé qu'il voulait se positionner pour le rachat de la LDLC Arena via sa société Holnest.

Jean-Michel Aulas et l'Olympique Lyonnais, c'est vraiment fini. Anciennement président de l'OL (1987 à 2023) et Président-directeur général de l'OL Groupe (1999 à 2023), celui qui est aujourd'hui encore administrateur au sein de l'institution, a décidé de se désengager complétement de son club historique. Selon les informations d'Europe 1, il compte désormais se concentrer, à l'échelle lyonnaise, sur sa société Holnest en devenant candidat au rachat de la LDLC Arena, salle omnisports de l'agglomération bientôt mise en vente par le nouveau président de l'OL, John Textor. 

"L'une des plus belles salles d'Europe"

Dans l'émission Le studio des légendes de Jacques Vendrouxà retrouver en intégralité ce samedi 20 h sur Europe 1, Jean-Michel Aulas, a ainsi confié qu'il allait "démissionner du poste d'administrateur". Alors que son fils devrait dans un premier temps lui succéder, l'homme d'affaires français, pressenti pour devenir le prochain vice-président de la Fédération française de football, veut "s'intéresser à la vie des Lyonnais. Vous savez que John a annoncé qu'il voulait vendre l'Arena qui est un monument absolument incroyable", a-t-il expliqué.

"C'est non seulement l'une des plus belles salles d'Europe en matière de concerts, de basket-ball et de réalisation événementielle, mais c'est aussi une réalisation incroyable que nous avions faite sur le plan environnement avec le président de la Communauté urbaine. On a donc décidé de se porter candidat à l'acquisition de cette salle" via son groupe Holnest. 

Même si plusieurs aspirants devraient se positionner sur le projet, cette annonce démontre l'envie de Jean-Michel Aulas de continuer à s'investir dans l'univers lyonnais. À noter que cette salle accueille certains des matchs disputés par l'ASVEL, aujourd'hui présidé par Tony Parker, réputé proche de l'ancien patron de l'OL. 

Textor - Aulas, une relation en dents de scie

Le 8 mai dernier, un communiqué de l'OL informait du départ de Jean-Michel Aulas de ses fonctions de président du club. C'était la fin de 36 ans de règne qui ont permis à l'institution lyonnaise de se transformer et de devenir l'un des plus grands clubs français. Le nouveau propriétaire américain John Textor, qui avait mis la main sur le club en décembre 2022 contre près de 800 millions d'euros, devait conserver Jean-Michel Aulas pendant trois ans, mais des divergences sur la gestion quotidienne avaient fini par accélérer le programme et poussé les deux hommes à mettre fin à leur collaboration.

Les mois qui ont suivi ont été tendus entre les deux protagonistes. En août 2022, leurs brouilles poussaient Aulas à demander, à raison, au tribunal de commerce de Lyon le gel de 14,5 millions d'euros sur les comptes de l'OL. Une action qui a perturbé le mercato du club qui se retrouve aujourd'hui dans une situation sportive plus que critique (lanterne rouge, 10 points). 

Ce dimanche, John Textor et Jean-Michel Aulas sont apparus ensemble dans les tribunes du Groupama Stadium pour la réception de Toulouse (1e victoire à domicile de la saison). Une image d'unité qui était suivie, dès le lendemain, de l'annonce d'un accord entre les deux parties. Ce deal prévoit le rachat du tiers des actions encore détenu dans le club par l’ancien président de l’OL, tandis qu'Aulas et Holnest se sont engagés "à se désister réciproquement des différentes procédures et actions en cours entre les parties".