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Martin Lange / Crédit photo : FRANCK FIFE / AFP
Ce samedi soir, le PSG a battu le FC Nantes, deux buts à un. Un match marqué par l’absence des supporters nantais, une semaine après la mort de l’un d’entre eux, poignardé. Le ministère de l’Intérieur a pris un arrêté interdisant le déplacement de supporters pour huit matchs de Ligue 1 et de Coupe de France, dont quatre ont été levés par le conseil d'État. Malgré tout, ces interdictions pourraient être amenées à se généraliser.

Va-t-on vers une généralisation des interdictions de supporters durant les matchs ? C’est en tout cas la volonté de la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra. Face à la recrudescence des incidents, elle appelle de ses vœux un moratoire sur les déplacements de supporters pour les matchs classés à risque. Le ministère de l’Intérieur en a donc interdit huit ce week-end. Une solution qui n’éliminera pas la violence dans les stades et qui pourrait même l’aggraver, selon Dominique Bodin, sociologue du sport.

Une sécurisation plus difficile

"C'est une très mauvaise solution, prise dans l'urgence parce que ça ne va pas empêcher les supporters les plus perturbateurs, les plus violents, de se déplacer, ce qui va rendre la sécurisation de l'enceinte sportive très difficile parce qu'ils seront disséminés dans les tribunes", assure-t-il. Une sanction qui par ailleurs punit tous les supporters pour les dérapages de quelques-uns, ajoute le sociologue.

D’ailleurs, l’association nationale des supporters qui luttent contre ces arrêtés d’interdiction en a dénoncé quatre devant le conseil d’État. Et la juridiction administrative lui a donné raison, permettant aux supporters bordelais, auxerrois, lensois et rémois de se déplacer ce week-end.