Équipe de France féminine : le sélectionneur Olivier Echouafni veut soigner son attaque

Marie-Laure Delie et Gaëtane Thiney (1280x640) Franck FIFE/AFP
Marie-Laure Delie et Gaëtane Thiney vont travailler avec l'ancien international Frédéric Née. © Franck FIFE/AFP
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Julien Froment , modifié à
L’équipe de France féminine, en reconstruction, conclut son année 2016 par un match samedi contre l’Espagne.

Après l’observation, place à l’action. En poste depuis le 9 septembre dernier au poste de sélectionneur de l'équipe de France féminine après le licenciement de Philippe Bergeroo, Olivier Echouafni est en train d’imposer doux doucement sa patte. S’il a repris en partie le legs de son prédécesseur lors des trois matches disputés contre l’Albanie (victoire 6-0 en éliminatoires de l’Euro 2017), le Brésil (1-1) et l’Angleterre (0-0) en amical, il a aussi effectué quelques changements, par touches homéopathiques, et affirmé un impératif : celui de travailler les points faibles d’une équipe qui reste bloquée au stade des quarts de finale dans les grandes compétitions internationales.

"Jouer en attaque rapide". "Il veut qu’on élargisse notre palette. On a un jeu de possession", analyse pour Europe 1 la défenseur Jessica Houara. "Face à des blocs bas, on ne dispose pas aujourd'hui d’autres outils pour contourner cette difficulté. Le coach aimerait qu’on soit capables de temps en temps de jouer en attaque rapide. On commence à se faire à sa manière de travailler." 

Pour ce faire, des séances vidéo ont été ajoutées. "On revient à chaque fois sur le match précédent, sous forme de vidéos, sur ce qui a été bien fait ou mal fait. C’est super enrichissant", détaille Jessica Houara. Mais le mal du football féminin français reste le réalisme offensif. Cela fut particulièrement criant lors de la Coupe du monde 2015 ou lors du dernier tournoi olympique à Rio.

Frédéric Née entraîneur spécifique. Pour améliorer l'efficacité des filles devant le but, Olivier Echouafni, en accord avec la Fédération française de football, a décidé de faire appel à un entraîneur spécifique pour le secteur offensif.Son nom est bien connu des amateurs de Ligue 1 puisqu'il s'agit d'Olivier Echouafni, qui a porté les couleurs de Bastia, Caen ou encore Lyon.  Ila effectué ses premiers pas avec les Bleues cette semaine, à Clairefontaire. "On a déjà fait un atelier spécifique à l’entraînement", confie Marie-Laure Delie pour Europe 1. "C’est appréciable d’avoir quelqu’un comme lui, qui a joué au haut niveau. Il nous donne beaucoup de conseils, sur notre positionnement, notre jeu dos au but. Il sait exactement de quoi il parle et c’est quelqu’un sur qui on peut vraiment compter pour optimiser ce secteur de jeu." De son côté, Frédéric Née a confié sur le site de la FFF "avoir l’impression de redécouvrir le football", au contact de joueuses "à l’écoute, qui comprennent vite".

Frédéric Née explique sa nouvelle mission :

Les Bleues auront l’occasion de montrer leur progrès, notamment dans le secteur offensif, samedi, au Mans, face à l’Espagne, un adversaire en pleine progression grâce à l’émergence au plus haut niveau des sections féminines du FC Barcelone, de l’Athletic Bilbao ou de l’Atlético de Madrid. Mais il leur sera surtout demander de régler la mire en juin au Pays-Bas, où se déroulera le prochain Championnat d’Europe des nations.