Droits TV : Nasser Al-Khelaïfi, le patron de beIN Media et du PSG, sera jugé en septembre

Nasser Al-Khelaïfi.
Nasser Al-Khelaïfi sera jugé en septembre prochain pour "corruption". © NELSON ALMEIDA / AFP
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avec AFP
Inculpé en Suisse dans le cadre de l'attribution des droits TV du Mondial, le président de beIN Media et du Paris Saint-Germain Nasser Al-Khelaïfi sera jugé en septembre pour "corruption".

Nasser Al-Khelaïfi, patron du groupe de télévision beIN Media et du club de football du Paris Saint-Germain, sera jugé en septembre en Suisse dans une affaire de corruption liée à l'attribution de droits TV du Mondial de football. C'est ce qu'a annoncé mardi la justice suisse.

Jugé avec Valcke et un troisième homme

La président du PSG sera jugé à partir du 14 septembre par le tribunal pénal fédéral de Bellinzone (sud-est), en compagnie du Français Jérôme Valcke, ancien secrétaire général de la Fédération internationale de football (FIFA), et d'un troisième homme dont le nom n'a pas été communiqué. 

Les trois hommes sont poursuivis pour gestion déloyale et instigation à la gestion déloyale, falsification de documents et de corruption passive. Nasser Al-Khelaïfi est accusé d'avoir accordé des avantages à Jérôme Valcke en échange de l'attribution des droits de retransmission des Coupes du monde de football 2026 et 2030. Jérôme Valcke, alors bras droit de l'ancien président de la FIFA Sepp Blatter, aurait reçu en échange l'usage d'une luxueuse propriété en Sardaigne, en Italie. 

Les demandes d'Al-Khelaïfi rejetées 

L'accusation reproche au Qatari et au troisième prévenu, un homme d'affaires dans le domaine des droits sportifs, d'instigation à la gestion déloyale envers Jérôme Valcke. L'homme d'affaires aurait remis à Jérôme Valcke trois paiements d'un montant total de 1,25 million d'euros. En retour, le Français devait veiller à ce que la société MP & Silva LTD obtienne les droits médiatiques en Italie pour les Coupes du monde 2018 et 2022.

La justice suisse avait indiqué la semaine dernière avoir rejeté trois demandes de récusation déposées par Nasser Al-Khelaïfi. Inculpé en février, ce dernier demandait la récusation des trois membres du Ministère public de la Confédération (MPC, parquet fédéral) en faisant notamment valoir que "l'audience du 6 décembre 2019 ne lui aurait pas laissé assez de temps pour aborder tous les points qu'il souhaitait".