Les droits TV de la Ligue 1 pourraient drastiquement baisser. 2:54
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Canal+ a mis la pression sur le foot français en demandant un nouvel appel d’offres pour les droits TV de la Ligue 1. Pour l’économiste du sport Christophe Lepetit, interrogé mercredi par Europe 1 la chaîne cryptée "met la Ligue de foot professionnel face à ses responsabilités."
INTERVIEW

La bataille des droits TV du foot français a connu un nouveau rebondissement. Après le défaut de paiement de Mediapro, Canal+ s’engage à son tour dans un bras de fer avec la Ligue de foot professionnel (LFP). Le patron de la chaîne cryptée Maxime Saada a en effet demandé un nouvel appel d’offres pour les matches de Ligue 1, faisant planer la menace d’une baisse drastique des revenus alloués aux clubs. L’économiste du sport Christophe Lepetit a analysé la stratégie de Canal+ sur Europe 1, mercredi matin dans l’émission Culture médias.

"C’est peut-être pour mettre tout le monde face à ses responsabilités. Je pense qu’il y a eu des discussions ces dernières semaines, et que ces discussions sont arrivées dans une impasse. En sortant du bois, Maxime Saada met la Ligue de foot professionnel face à ses responsabilités", analyse-t-il.

"Canal met la pression sur l’ensemble des acteurs du marché"

Depuis le fiasco de Mediapro, le foot français comptait sur Canal+ pour négocier un accord global afin de reprendre les droits TV de la Ligue 1. Mais aucun accord de gré à gré entre la Ligue de foot pro et la chaîne cryptée n’a finalement abouti. "Comme la Ligue n’accepte pas l’offre de Canal, la chaîne cryptée lui répond en lui disant d’aller consulter le marché pour voir si leur produit vaut davantage", estime Christophe Lepetit.

Canal+ préfère ainsi prendre le risque d’un nouvel appel d’offres, qui pourrait l’exposer à repartir bredouille. "Canal+ met la pression sur l’ensemble des acteurs du marché, qui pourront se positionner s’ils le souhaitent sur les droits de la Ligue 1", juge l’économiste du sport. Mais selon les observateurs, peu d’autres diffuseurs semblent en capacité d’investir massivement sur le foot français. A moins qu’un nouveau venu (Amazon, la plateforme DAZN...) ne crée la surprise. Comme Mediapro en son temps...