Florent Balmont face au Parisien Angel di Maria 11:14
  • Copié
Julien Froment
Il fait partie des "papys" de la Ligue 1 avec le Montpelliérain Vitorino Hilton. Le milieu de terrain Florent Balmont s’est longuement confié sur Europe 1 à Lionel Rosso. Son confinement, son après carrière aussi, car, quoi qu’il advienne de la saison 2019/2020, le Dijonnais raccrochera les crampons après vingt ans de professionnalisme.
INTERVIEW

Il appartient au club très fermé des 21. Florent Balmont, 513 matches de Ligue 1 série en cours  et stoppée pour le moment par le confinement et la crise du Coronavirus, est le 13e joueur de l’histoire au plus grand nombre de matches disputés dans l’élite. "C’est une grande fierté, peu de joueurs l’ont fait. Cette dernière saison, j’en profite au maximum", raconte le milieu de terrain sur Europe 1. "Des fois, je n’étais pas dans le groupe, mais je donnais le max pour montrer l’exemple aux jeunes." 

Le confinement, entre devoirs pour les enfants et maintien de la forme physique

En attendant de pouvoir améliorer son record, Florent Balmont est, comme tous les Français, confiné chez lui. "On le respecte depuis le départ, c’est capital, on essaye de s’occuper, on a beaucoup de choses à faire, notamment avec les enfants." Et de détailler sa journée-type : "Heureusement ma grande qui a 16 ans est en seconde, elle s’occupe un peu toute seule, mais notre fils qui est en 5e et notre petite de 9 ans demandent beaucoup au niveau des devoir, le matin."

L’après-midi, le milieu de terrain "essaye de se poser avec [s]a femme", pour faire "des choses qu’on n’aurait peut-être pas eu le temps de faire dans l’année". Il continue aussi de maintenir sa forme physique, encore plus à 40 ans. "Le staff technique nous envoie un programme, tout le monde pratique, après c’est sûr qu’il ne nous met pas la pression, si on veut faire plus, on fait plus. Moi je fais du vélo d’appartement, beaucoup de pompes, d’abdos". Mais il est clair que "ça ne remplace pas les entraînements".

"Flo" Balmont se tient prêt à reprendre le football, même s’il se pliera aux directives gouvernementales. En revanche, l’idée de s’entraîner par petits groupes ne l’enchante guère. "Les entraînements à 2 ou 3 joueurs par-ci, par-là, c’est compliqué, risqué, il faut tout le groupe. Il faudra attendre que le confinement soit terminé, plutôt que de se précipiter."

Fin de carrière à l’issue de la saison, quoi qu’il arrive

Une chose est sûre, cette saison 2019/2020 sera sa dernière de footballeur professionnel. "Si le championnat ne reprend pas, bah on arrête, c’était prévu que ce serait ma dernière saison. J’en ai bien profité, au maximum, depuis l’âge de 20 ans je suis dans le milieu pro, je n’aurais aucun regret si je dois m’arrêter". "On n’a pas envie de finir comme ça, mais ça fait partie des aléas. On parle plus de santé que de football."

Une carrière bien remplie, de sa formation à Lyon en passant par Toulouse, Nice, Lille et donc Dijon. "L’image du tempérament, c’est ma marque de fabrique, c’est un ensemble de choses. J’ai pas mal d’amis dans le foot, je pense que le côté humain et humilité, ça aussi c’est une fierté, c’est important pour moi tout ça, c’est ce qui m’a permis de faire cette carrière."

Un poste l’attend à Dijon, avant de devenir entraîneur

Le champion de France 2011 avec Lille n’aura pas le temps de s’ennuyer, il a déjà tout prévu pour son après-carrière. "Je vais passer de l’autre côté de la barrière comme on dit, du côté des entraîneurs", confie-t-il sur Europe 1. "Je vais passer mes diplômes l’an prochain, un métier pas facile mais qui me donne envie depuis pas mal d’années déjà. Avec tout le vécu que j’ai eu, j’ai aussi envie de transmettre." Une transmission qui devrait s’effectuer dans un premier temps chez l'actuel 16e de Ligue 1: "Je pense que l’an prochain, c’est programmé que je reste sur Dijon. C’est en partie acté, on verra en temps voulu, donc à la fin de la saison."