Critérium du Dauphiné : Christophe Laporte remporte sa deuxième étape en trois jours et prend le maillot jaune

Christophe Laporte a remporté sa deuxième étape en trois jours dans le Critérium du Dauphiné et s'est emparé du maillot jaune
Christophe Laporte a remporté sa deuxième étape en trois jours dans le Critérium du Dauphiné et s'est emparé du maillot jaune © AFP
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avec AFP / Crédit photo : Anne-Christine POUJOULAT / AFP
Christophe Laporte a remporté sa deuxième étape en trois jour dans le Critérium du Dauphiné. Le cycliste français a pris par la même occasion le maillot jaune de leader. Laporte a devancé l'Irlandais Sam Bennett et le Néerlandais Dylan Groenewegen.

À l'approche du Tour de France, Christophe Laporte est dans la forme de sa vie en remportant, maillot jaune sur le dos, sa deuxième étape en trois jours dans le Critérium du Dauphiné mardi. À la veille d'un contre-la-montre décisif pour le classement général, le Français de l'équipe Jumbo-Visma s'est imposé au sprint au Coteau (Loire) où il a devancé deux purs spécialistes, l'Irlandais Sam Bennett et le Néerlandais Dylan Groenewegen.

"Elle est un peu inattendue celle-là", a-t-il réagi. "J'ai toujours dit que j'étais rapide, mais pas assez pour battre ces coureurs-là. Les choses ont fait que ça m'a souri aujourd'hui. Groenewegen était un peu bloqué sur la droite, Bennett un peu en bout de course, ça m'a permis de passer sur la gauche, ça fait plaisir".

Troisième victoire française

C'est la troisième victoire française en trois étapes sur cette 75e édition du Dauphiné après celle de Julian Alaphilippe la veille. Au classement général, Laporte, qui a empoché trois secondes au sprint intermédiaire, compte désormais 11 secondes d'avance sur Alaphilippe, avant un chrono de 31,1 km entre Cours et Belmont-de-la-Loire qui devrait rebattre les cartes au général.

"Je ne pense pas garder le maillot jaune demain, j'aime bien les chronos courts, mais sur 30 kilomètres ça va être compliqué", a estimé Laporte. Mais qui sait ? À 30 ans, le discret Varois a confirmé mardi à quel point il a pris une nouvelle dimension depuis son arrivée dans l'équipe Jumbo-Visma au fonctionnement hyper professionnel. La saison dernière, il avait déjà marqué les esprits en étant le seul Français à s'imposer sur le Tour de France, avant de devenir vice-champion du monde en Australie. Cette année, il a enchaîné avec des victoires dans deux grandes classiques, Gand-Wevelgem et A travers la Flandre, avant d'éclabousser le Dauphiné de toute sa classe.

"Tout le monde l'adore"

"Christophe est un grand coureur, très fort, on le sait tous. Et c'est vraiment un bon mec. Tout le monde dans l'équipe l'adore. Il mérite tout ce qui lui arrive", a commenté son leader Jonas Vingegaard qui s'est mué en équipier de luxe sur les deux premières étapes. Mais mardi, Laporte s'est débrouillé tout seul pour s'imposer au terme d'une journée globalement tranquille. L'étape a cependant été marquée par une manifestation qui a brièvement ralenti les coureurs et une chute collective dans laquelle a notamment été impliqué Alaphilippe qui a pu se relever rapidement après un plongeon dans l'herbe.

C'était sans doute la dernière occasion pour les sprinteurs de s'illustrer, avant les étapes de haute montagne de la fin de semaine et le chrono accidenté de mercredi où les favoris vont s'expliquer pour la première fois. "Ce sera plus pour les hommes forts du classement général que pour les purs spécialistes, il ne faudra pas être dans une mauvaise journée", décrypte Benjamin Thomas, double champion de France du contre-la-montre 2019 et 2021, qui voit bien Jonas Vingegaard y marquer son territoire.

"Je vais le faire à fond"

De fait, le Danois pense que le parcours peut lui "convenir vu sa difficulté". "Je vais le faire à fond et on verra ce que ça donne", souligne le leader de la Jumbo-Visma, venu chercher des repères au Dauphiné en vue du Tour de France où il défendra sa couronne en juillet. "Jonas a remporté le dernier chrono qu'il a couru, sur le Gran Camino (en février), l'opposition sera plus relevée ici mais le parcours semble taillé pour lui", a souligné son directeur sportif Grischa Niermann.

Pour des coureurs comme David Gaudu, qui présentent davantage un profil de pur grimpeur, ce sera aussi un test important et on devrait y voir plus clair, avant la grande explication dans les Alpes ce week-end.