Pour sa dernière saison, le cycliste Thibaut Pinot espère «que le public vibrera encore avec lui»

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avec AFP
En marge d'une journée de cyclisme en Franche-Comté, le Français Thibaut Pinot est revenu sur fin de carrière. Une retraite de sportif professionnel que le cycliste prendra dans quelques mois, mais qu'il espère clôturer avec le public à ses côtés à l'occasion de ses dernières courses.

"Que le public vibre encore un peu avec moi." Le cycliste Thibaut Pinot (Groupama-FDJ), à l'occasion d'une journée sur les routes de sa région, a raconté mercredi les sentiments qui l'accompagnent dans la dernière saison de sa carrière. "J'ai plus de légèreté au départ des courses, j'essaie de profiter un peu plus et de me mettre moins de contraintes dans le métier de coureur cycliste", a expliqué Thibaut Pinot à plusieurs médias.

Le grimpeur de 32 ans s'est mué mercredi en ambassadeur de la Classic Grand Besançon Doubs et du Tour du Jura. Deux courses d'un jour, associées au Tour du Doubs, pour un triptyque franc-comtois les 14, 15 et 16 avril, sur des routes qu'il est venu repérer. Après avoir perdu son sprint à la pancarte contre le petit Léo, parmi la quinzaine de jeunes du Jura cyclisme qui l'ont escorté quelques kilomètres des étoiles dans les yeux, le grimpeur s'est offert en matinée une ascension solitaire du Mont Poupet, qui domine la cité jurassienne de Salins-les-Bains.

"Bonne préparation"

Les trois arrivées en côte en trois jours de courses offriront au 3e du Tour de France 2014 ses profils préférés, et une "bonne préparation pour le Tour d'Italie" (6-28 mai), à son programme après le Tour de Romandie (25-30 avril). Entouré de jeunes coureurs du coin toute la journée, il apprécie "ces moments importants en tant que professionnel, très plaisants."

"J'ai roulé avec des enfants de six ans ce matin, c'est l'âge auquel j'ai commencé, ça m'a rappelé des souvenirs", sourit-il après avoir atteint en fin de journée le village de Montfaucon (Doubs) par la redoutée côte de la Malate. Une bosse qu'il écumait avec son coéquipier Arthur Vichot du temps de ses années de formation à Besançon.

"Serein"

"Mon début de saison est bon", a-t-il par ailleurs jugé après 17 jours de course en France (Etoile de Bessèges, Tour des Alpes Maritimes et du Var) et en Italie (Strade Bianche, Tirreno-Adriatico) pour quelques places d'honneur. "J'espère claquer une étape du Giro, n'importe laquelle", lance-t-il à propos de sa course de coeur, avant de se battre pour une sélection pour un dernier Tour de France, où il a déjà remporté trois étapes (2012, 2015 et 2019). "Je sens que c'est ma dernière saison, les gens me le rappellent souvent. La seule chose que je peux faire pour les remercier c'est de faire les meilleurs résultats possibles. Essayer de faire une très belle saison jusqu'au Tour de Lombardie, que le public vibre encore un peu avec moi."

Après une belle journée sous le soleil à répondre aux demandes de photos, ce coureur populaire, reconnu et encouragé à son passage dans les villages, pourrait-il revenir sur sa décision et prolonger le plaisir au-delà de 2023 ? "Non je ne veux pas faire l'année de trop, ça a toujours été mon angoisse, de finir comme je ne le souhaite pas, sur une blessure ou autre. Là j'ai décidé de donner tout ce que j'ai pour bien finir la saison et ne pas avoir de regret." "J'ai voulu l'annoncer assez tôt. Je préfère en parler maintenant que de mentir et d'annoncer ça en septembre. Je suis serein avec ça", assure-t-il avant de repartir seul, dans la descente.