Les bons résultats de l'équipe de France pourraient en partie expliquer cet engouement (photo d'illustration). 1:15
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Axel May, édité par Margaux Lannuzel
Les amateurs de rugby étaient au rendez-vous de la première vente de billets grand public pour la Coupe du monde 2023, mardi : les 350.000 sésames pour l'événement, qui aura lieu en France, ont été vendus en seulement quelques heures. De nouvelles places seront vendues en septembre. 
INTERVIEW

Plus de deux ans avant l'échéance, les spectateurs sont déjà au rendez-vous. Mis en vente mardi soir, les premiers billets pour la Coupe du monde de rugby 2023, qui aura lieu en France, se sont vendus comme des petits pains ! "On a vendu 350.000 billets en moins de 4h30, avec des pics de vente à 4.000 billets à la minute, ce qui est, je pense, du jamais vu dans l'histoire des événements sportifs", s'enthousiasme au micro d'Europe 1 Claude Atcher, directeur du comité d'organisation de la compétition.

Comme un concert des Rolling Stones

Le responsable reconnaît volontiers que tous les spectateurs souhaitant assister à l'événement n'ont pas été assez rapides ou chanceux pour décrocher un billet. "Si vous voulez aller voir un concert des Rolling Stones c'est pareil, il y a des tas de gens qui repartent et n'ont pas pu acheter de billets, qui sont déçus", souffle-t-il. "Si j'avais le temps de reconstruire un autre stade de 150.000 places, je le ferais, mais je n'ai pas le temps…"

Claude Atcher se félicite toutefois qu'aucun bug technique ne soit venu entacher cette vente, malgré l'affluence. Et rappelle qu'au total, 2,6 millions de billets seront vendus. "On ouvrira une prochaine phase de vente au mois de septembre pour le grand public, dans laquelle on va introduire les premiers billets pour les phases finales."

"Retrouver le plaisir d'aller voir un grand match de rugby"

Quant aux explications de ce succès, le directeur évoque d'abord le contexte sanitaire du Covid-19 et les matches qui se tiennent à huis clos - lorsqu'ils ne sont pas annulés - depuis désormais plus d'un an. "Il est évident que ce phénomène joue aujourd'hui : tout le monde a envie de retrouver le plaisir d'aller voir un grand match de rugby avec ses copains, en buvant une bière et en prenant le temps de refaire le monde."

Autre facteur, selon lui : le succès de l'équipe de France, dont les performances récentes ont suscité l'enthousiasme. Au point, selon Claude Atcher, de permettre de rêver : "Je pense que pour la première fois depuis longtemps, on peut imaginer porter l'espoir que la France soit championne du monde."