Comment la Fédération française de tennis veut redonner envie de jouer

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Le tennis est délaissé par les sportifs depuis 30 ans. © Pixabay
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Manon Bernard , modifié à
Le tennis n’attire plus. Le nombre de licenciés a chuté de 30% depuis 30 ans. Alors comment redonner le goût au tennis ? En direct du stade Roland-Garros, dans l'émission d'Europe 1 "La France Bouge" la directrice générale de la Fédération Amélie Oudéa-Castéra détaille ce qu’elle compte mettre en place.

Au bord du court Philippe-Chatrier au stade Roland Garros, la directrice générale de la FFT Amélie Oudéa-Castéra dresse un bilan attristant pour le tennis : ce sport ne fait plus vraiment rêver. "Il y a une érosion du nombre de licenciés depuis 30 ans. Elle est particulièrement marquée sur les 10 dernières années", confie-t-elle dans l'émission La France Bouge sur Europe 1. La fédération compte aujourd’hui 970.000 joueurs alors qu’ils étaient 1,4 million auparavant.

Pour Amélie Oudéa-Castéra, il est "impossible de se satisfaire de ça". "D’autant plus que la situation n’est pas la même pour les autres fédérations olympiques qui ont réussi à faire grimper leur base de licenciés", poursuit-elle.

Redonner vie aux clubs

Pour redonner envie de jouer au tennis, il faut d’abord se tourner vers les 7.500 clubs français. Il s'agit de "remettre beaucoup plus de convivialité dans les clubs en leur fournissant les bons apports sur les solutions de parrainage", clame Amélie Oudéa-Castéra. La directrice générale de la FFT souhaite faire intervenir plus régulièrement des ambassadeurs stars sur le terrain. Une bonne solution pour "faire rêver les jeunes", d’après elle.

Accueillir les nouvelles disciplines

Si le tennis date d’il y a près de deux siècles, la discipline sait tout de même se renouveler. Et cela représente un atout pour l’avenir de ce sport. Certains nouveaux formats comme le Padel "ont un potentiel ludique très important", selon Amélie Oudéa-Castéra. Ce sport de raquette est un dérivé du tennis mais le terrain est plus petit. Une solution moins fastidieuse pour s'initier au sport de raquette. 

Réfléchir à de nouveaux formats

Et pourquoi pas même modifier les règles du jeu ? Cette option est réellement mise sur la table à la FFT. Les changements seraient très légers mais pourrait permettre de raccourcir le temps de jeu semblant parfois interminable. "On peut imaginer un jeu avec une seule balle de service, ou une partie où un let au service compte bon par exemple", envisage Amélie Oudéa-Castéra.

Des expérimentations sont régulièrement faîtes au Nextgen soit le Next Generation ATP Finals, un tournoi expérimental pour les joueurs de moins de 22 ans. Il permet de trouver de nouveau champions mais aussi de tester des règles pour rendre le tennis plus ludique. 

La directrice générale de la FFT nuance tout de même son propos : changer les règles d’un sport, ça prend du temps puisque cela se fait au niveau international. La révolution du tennis ce n’est donc pas pour tout de suite.