Le champion du monde en titre Francesco Bagnaia a remporté samedi le premier sprint de l'histoire du MotoGP. 1:20
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Christopher Fillocque avec AFP , modifié à
À jamais le premier : le champion du monde en titre Francesco Bagnaia a remporté samedi le premier sprint de l'histoire du MotoGP, très loin devant le Français Fabio Quartararo, seulement 10e et donc hors des points sur le tracé de Portimao, au Portugal.

Le champion du monde en titre Francesco Bagnaia a remporté samedi le premier sprint de l'histoire du MotoGP, très loin devant le Français Fabio Quartararo, seulement 10e et donc hors des points sur le tracé de Portimao, au Portugal. Grâce à sa victoire dans cette épreuve qui fait son apparition cette année, l'Italien prend provisoirement la tête du championnat, avant le traditionnel Grand Prix disputé dimanche, le premier d'une saison record de 21 courses.

Marquez n'a pas résisté bien longtemps

"C'était amusant, plus intense car c'était plus court qu'une course normale", a réagi le pilote Ducati de 26 ans, "satisfait" de cette journée, car (son) objectif était de terminer dans les trois premiers".

Il s'impose devant les Espagnols Jorge Martin (Ducati-Pramac) et Marc Marquez (Honda). Parti en pole position à la surprise générale, Marquez, sextuple champion du monde en MotoGP, n'a pas résisté bien longtemps à l'assaut des deux Ducati lancées juste derrière lui. 

Dixième du sprint, Quartararo (Yamaha), champion du monde 2021, échoue aux portes des points, derrière son compatriote Johann Zarco (Ducati-Pramac), qui, grâce à sa 8e place, prend deux points au général. Le Niçois, parti seulement onzième sur la grille derrière Zarco dixième, a pris un mauvais départ avant d'accrocher la Honda de Joan Mir. Dernier du peloton après ces déboires, il est toutefois parvenu à remonter une partie de la concurrence.

Bastianini forfait pour le reste du week-end

Disputés chaque veille de Grand Prix, les sprints représentent l'équivalent, en distance, de la moitié de la course principale le dimanche. Ils offrent aussi jusqu'à 12 points supplémentaires au championnat, en plus des 25 points attribués le lendemain au vainqueur du GP.

Pour sa toute première édition, l'épreuve a tenu ses promesses de spectacle avec de belles batailles en piste, à l'image de celle menée pour la première place entre Bagnaia, Martin et l'Australien Jack Miller (KTM), puis entre l'Italien et l'Espagnol dans le dernier tour. Derrière, Marquez s'est invité sur le podium au prix d'un double dépassement sur le Portugais Miguel Oliveira (Aprilia-RNF) et sur Miller dans les derniers tours de roue.

Ce premier sprint a également été marqué par le violent accrochage entre les Italiens Enea Bastianini (Ducati) et Luca Marini (Ducati-VR46). Le premier a été transporté à l'hôpital de Portimao. Il souffre d'une fracture de l'omoplate et a par conséquent déclaré forfait pour le reste du week-end. C'est un coup dur pour Bastianini, qui manquera donc son premier GP au guidon d'une Ducati d'usine - et le suivant également (GP d'Argentine le week-end prochain).

La veille, l'Espagnol Pol Espargaro (GasGas-Tech3), victime d'une violente chute lors des essais, a également dû jeter l'éponge en raison d'une contusion pulmonaire et de fractures. S'il devrait être en mesure de pouvoir à nouveau piloter, aucune date de retour n'a pour l'heure été annoncée.

Marquez pour une 60e ?

Dimanche, la grille de départ du GP sera encore celle déterminée samedi matin lors des qualifications. Si les Français s'élanceront donc de nouveau loin derrière les hommes de tête - en dépit d'une place de gagnée grâce au forfait de Bastianini, qualifié 6e -, Marc Marquez partira en pole pour la deuxième fois du week-end. L'Espagnol aura dans le viseur sa première victoire en catégorie reine depuis l'automne 2021. Et la 60e de sa carrière.

Comme pour le sprint, il s'élancera devant Bagnaia, 2e, et Martin, 3e. Une performance qui a d'ailleurs surpris le poleman, loin d'être convaincu par la force de sa Honda. "Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé", s'était-il étonné à l'issue des qualifications. "Hier (lors des essais, NDLR), nous avons beaucoup souffert", avait-il reconnu. Vendredi, l'Espagnol n'avait signé que le 14e temps des essais qualificatifs et a donc dû passer par les repêchages samedi matin pour décrocher cette pole.

Revenu de nulle part, Marquez, 30 ans, s'est même offert le record du tour du circuit pour décrocher cette pole - la 64e de sa carrière, marquée ces dernières années par des pépins de santé qui l'ont empêché de rivaliser pour le titre. Mais, anticipe-t-il déjà, "la course sera très difficile face aux Ducati qui ont un rythme élevé". Réponse demain dès 14h00 (15h00 heure de Paris) dans les collines de l'Algarve.