Wozniacki puissance 3

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Dorian BAYSSET , modifié à
Lauréate du tournoi de New Haven en 2008 et 2009, Caroline Wozniacki a réalisé la passe de trois ce samedi en venant à bout de la Russe Nadia Petrova. Un deuxième succès consécutif après celui de Montréal, de bonne augure à quelques jours de lancement de l'US Open. A condition que la Danoise tienne le rythme...

Lauréate du tournoi de New Haven en 2008 et 2009, Caroline Wozniacki a réalisé la passe de trois ce samedi en venant à bout de la Russe Nadia Petrova. Un deuxième succès consécutif après celui de Montréal, de bonne augure à quelques jours de lancement de l'US Open. A condition que la Danoise tienne le rythme... Jamais deux sans trois. Caroline Wozniacki, 20 ans et n°2 mondiale, a remporté samedi pour la troisième année consécutive le tournoi de New Haven, et ce encore au dépend d'une adversaire débarquée de Russie. Après Anna Chakvetadze et Elena Vesnina, la victime n'est autre que Nadia Petrova, 19e mondiale et en lice dans sa vingtième finale sur le circuit WTA depuis ses débuts professionnels. Certes, la droitière de 28 ans ne débarquait pas dans le Connecticut dans les meilleures conditions, invitée de dernière minute avec un unique succès à mettre à son crédit sur ses quatre dernières rencontres disputées en amont du tournoi. Sauf que de fil en aguille, la Russe s'est mise à rêver d'un dixième titre qui complètera finalement le palmarès de son adversaire du soir, Caroline Wozniacki. La rencontre débutait sous les meilleurs auspices pour la Danoise, empochant très rapidement le premier jeu de la partie avant d'exercer une pression terrible sur le service de son homologue russe. Le deuxième jeu fut ainsi le plus long du match, mettant aux prises deux joueuses non disposées à céder d'emblée l'avantage psychologique. Une première bataille remportée par Nadia Petrova, au terme de douze minutes de lutte et quatre balles de break écartées, mettant en exergue la mobilité et les intentions de Wozniacki. Plus entreprenante et efficace dans ses déplacements, la Danoise a toutefois manqué de justesse dans ses frappes en réalisant beaucoup de fautes directes. Qu'importe, ce n'était que partie remise pour la n°2 mondiale, empochant un jeu blanc avant de réaliser un break décisif à 5-2, la plaçant sur un boulevard dans sa quête du premier set, qu'elle remportera 6-3. Et maintenant l'US Open ? La première manche dans l'escarcelle, Wozniacki, certainement fatiguée par l'enchaînement des rencontres, connaissait alors une baisse de régime dont Petrova ne se prive pas pour recoller à une manche partout. La Russe revenue sur ses talons, il n'en fallait pas plus pour que la double tenante du titre mette un sérieux coup d'accélérateur. Une différence faite rapidement et nuancée par des douleurs dorsales incommodant Petrova, faisant appel au docteur pour quelques massages aux lombaires. Une courte pause qui lui a donné par la suite l'élan nécessaire pour repartir sur un nouveau rythme, parvenant à prendre le service de la n°2 mondiale, sans toutefois parvenir à tenir la distance, face à une Wozniacki justifiant son statut de tête de série n°1 en renversant une situation qui lui était favorable, à 4-3 contre elle. A l'instar du premier set, c'est ainsi que la native d'Odense boucle la troisième manche 6-3, et se présente légitimement comme LA favorite de l'US Open après le forfait de Serena Williams. A condition cependant que la Danoise ne paye pas tous ses efforts durant l'un des quatre gros plus tournois de la saison, qu'elle abordera pour la première fois avec l'étiquette de « femme à battre ».