Virbac-Paprec contraint à l'escale

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L.D. , modifié à
Rebondissement sur la Barcelona World Race. Leaders confortables de la course, Jean-Pierre Dick et Loïck Peyron ont décidé de s'arrêter à Wellington, une escale technique imposée par la casse de deux chariots de latte de grand-voile, qui obligera, selon le règlement de la course, Virbac-Paprec 3 à rester à quai 48 heures. Le temps pour Mapfre de faire tout ou partie de son retard.

Rebondissement sur la Barcelona World Race. Leaders confortables de la course, Jean-Pierre Dick et Loïck Peyron ont décidé de s'arrêter à Wellington, une escale technique imposée par la casse de deux chariots de latte de grand-voile, qui obligera, selon le règlement de la course, Virbac-Paprec 3 à rester à quai 48 heures. Le temps pour Mapfre de faire tout ou partie de son retard. La Barcelona World Race est relancée ! Aux dépens logiquement et malheureusement de Virbac-Paprec 3. Seuls en tête de la course avec près de deux jours de mer d'avance sur leurs premiers dauphins, les Espagnols de Mapfre (Fernandez-Martinez), depuis l'abandon du duo Desjoyeaux-Gabart sur Foncia, soit depuis deux semaines, Jean-Pierre Dick et Loïck Peyron vont perdre ce crédit dans les prochaines 48 heures. Et pour cause, les deux hommes sont à l'arrêt. Déjà contraint de s'arrêter en début de course à Recife (Brésil), pour réparer alors le rail de chariot de grand-voile de leur monocoque, le tandem français s'est amarré mercredi matin, à 9h56 heure française, à Wellington. Une deuxième escale technique donc, imposée cette fois-ci par la casse de deux chariots de latte de grand-voile alors que Dick et Peyron manoeuvraient pour ariser la grand-voile. "Nous avons remplacé les deux pièces cassées en fin d'après-midi. Mais nous n'avons plus de spare (pièces de rechange) pour terminer la course et n'avons plus confiance en elles", a expliqué le skipper de Virbac-Paprec 3 mardi, à l'annonce de cette avarie. "Nous avons une épée de Damoclès sur la tête car elles sont incontournables pour terminer la deuxième moitié du tour du monde. Sans elles, on ne peut pas naviguer. Continuer est prendre un risque important. S'arrêter est la meilleure solution même si c'est une décision difficile à prendre car on prend 48 heures de pénalité." 48 heures, un minimum imposé par le règlement de la course, tout concurrent effectuant une escale technique au-delà de la longitude du point le plus Est de la Tasmanie devant s'arrêter deux jours à quai. Largement suffisant pour récupérer des pièces de rechange mais aussi de faire le tour du bateau. Le tout sous l'expertise de Luc Talbourdet, le chef de projet, qui, déjà sur place pour saluer le passage du bateau, a été décidé de faire appel à Luc Bartissol, ancien responsable technique du team (il avait construit Paprec-Virbac 2) qui réside aujourd'hui en Nouvelle Zélande. Pendant ce temps, Peyron, qui rappelait avec justesse lundi que ces 60 pieds étaient des "bateaux de déménageurs, d'électricien, de plombier, de Mac Gyver en fait", n'aurait pas exclu l'idée d'aller naviguer sur le premier AC45 mis à l'eau à Auckland, s'est amusé Dick. Mais ce sont surtout les Iker Martinez et Xavi Fernandez, les Espagnols de Mapfre, qui devraient en profiter pour passer devant. Après un net ralentissement mardi après-midi, les deux hommes ont fini par passer de l'autre côté de l'anticyclone et progressent actuellement à 14 noeuds vers la Nouvelle-Zélande. "C'est une nouvelle course qui commence comme nous l'avons connue à Recife", en convient Dick, qui prévient : "Nous ne lâcherons rien !" Un message déjà envoyé après leur départ du Brésil. On connaît la suite.