Van Gaal, ça ne s'arrange pas

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Yannick SAGORIN , modifié à
Déjà sérieusement remis en question à l'automne dernier, tandis que le Bayern s'enfonçait au classement de la Bundesliga, Louis van Gaal subit actuellement une nouvelle déferlante de critiques émanant de sa hiérarchie. Après le président Uli Hoeness, c'est le directeur sportif Christian Nerlinger qui s'en est publiquement pris à l'entraîneur néerlandais. Une drôle d'ambiance à l'heure des quarts de finale de la Coupe d'Allemagne.

Déjà sérieusement remis en question à l'automne dernier, tandis que le Bayern s'enfonçait au classement de la Bundesliga, Louis van Gaal subit actuellement une nouvelle déferlante de critiques émanant de sa hiérarchie. Après le président Uli Hoeness, c'est le directeur sportif Christian Nerlinger qui s'en est publiquement pris à l'entraîneur néerlandais. Une drôle d'ambiance à l'heure des quarts de finale de la Coupe d'Allemagne. Le Bayern a beau avoir signé un probant succès le week-end dernier aux dépens de Kaiserslautern (5-1), la tension reste palpable dans les rangs munichois. Si la situation sportive des champions d'Allemagne en titre n'est pas catastrophique - les Bavarois ne pointant guère qu'à trois unités de leur objectif annoncé désormais: la deuxième place - force est de constater que les vieilles rancoeurs de l'automne dernier ne sont pas tout à fait apaisées. Premier soutien du technicien batave à Munich, Christian Nerlinger ne s'efforce plus ainsi de masquer son agacement. "Il doit comprendre que dans ce club, il y a d'autres personnes qui sont responsables des questions sportives", jugeait lundi le directeur sportif du Bayern dans les pages du quotidien Bild. A l'origine de cette mise au point, une annonce de l'intéressé quant au retour différé de Franck Ribéry à la compétition, annonce qui n'avait pas plu à l'ancien entraîneur du Barça... Deux jours auparavant, en marge de la rencontre de championnat entre le Bayern et Kaiserslautern, Uli Hoeness s'était déjà laissé aller à une critique publique de la communication de l'entraîneur néerlandais. "Sans opinion tranchée, tu n'as pas de succès, mais la question est de savoir s'il faut pour autant toujours aller droit dans le mur", avait alors déclaré le président bavarois, avant de glisser innocemment une remarque accablante pour le stratège: "Je ne comprends pas comment nous pouvons être si loin du leader avec un tel effectif." Un effectif qui, malgré la perte ce mardi de Mark van Bommel, reste effectivement d'une impressionnante qualité. D'autant qu'Arjen Robben, l'un des grands artisans du doublé la saison passée, est enfin sur pieds. "Je suis persuadé que si nous avions joué avec Robben lors des cinq derniers mois, nous aurions au moins dix points de plus au compteur", soutenait Karl-Heinz Rummenigge dernièrement au bi-hebdomadaire Kicker. Jusqu'alors, à Munich, Louis van Gaal a toujours fait taire la critique en obtenant les résultats attendus sur le terrain. Cette fois, cela passe notamment par une qualification pour les demi-finales de la Coupe d'Allemagne, mercredi, face à l'Alemannia Aix-la-Chapelle.