Une fessée espagnole pour les Bleus

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avec AFP , modifié à
BASKET - A deux semaines et demie des JO, l'équipe de France a été largement dominée en Espagne.

Neuf points d'écart à la mi-temps, seize à la fin du match, la domination espagnole sur l'équipe de France a été linéaire, mardi, à Madrid, en match de préparation aux Jeux olympiques (81-65, 38-29). Avec Tony Parker limité à six minutes pour cause de reprise et Nicolas Batum cantonné au banc en raison de problème d'assurance, c'était attendu. Mais il y a des vérités qui font mal. "On a été vite à 20 points et ça a été difficile de revenir", a admis l'arrière Nando de Colo. "Le match a été vite plié. C'est une équipe qui sait jouer au basket, qui se connaît depuis longtemps. Et contre cette équipe là, tu ne peux pas laisser passer les petits détails qui font la différence."

En souffrance à l'intérieur

Gasol face à Séraphin

Les "petits détails", ce sont par exemple la maestria des Espagnols dans le jeu collectif (toute ressemblance avec le football n'est pas fortuite) et leur aptitude à marquer à trois points, par des artilleurs comme José Manuel Calderon ou Rudy Fernandez. Tout ce qui sépare encore les Bleus de l'Espagne, géante d'Europe, qui les avait déjà rossés à deux reprises, l'an dernier, lors de l'Eurobasket, en phase de poules (+27) puis en finale (+13). "On a eu une entame difficile sur le plan défensif", a reconnu le sélectionneur, Vincent Collet. "Après on a bien travaillé jusqu'à la mi-temps, ce qui nous a permis de revenir. Mais malheureusement, on a été beaucoup moins présents en deuxième mi-temps. On leur a laissé beaucoup plus d'intervalles. Et puis offensivement, on a eu un manque de réussite, en particulier dans les tirs intérieurs, qui nous pénalise beaucoup."

Et comment ! Ronny Turiaf (2/7 aux tirs) et Kévin Séraphin (2/11) ont été bien maladroits près du cercle et ont souffert défensivement face au trio infernal de la Seleccion, avec les deux frères Gasol et l'intérieur de l'Oklahoma City Thunder, Serge Ibaka. Ou quand l'absence de Joakim Noah sous les panneaux se fait déjà sentir... La France retrouvera l'Espagne, dimanche, à Bercy, pour un nouveau test grandeur nature. D'ici là, elle aura affronté le Belgique, jeudi, à Gravelines, et la Biélorussie, vendredi, à Liévin, pour se roder. Et elle en a besoin.