Sochaux contrarie l'OM

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Thomas PISSELET , modifié à
Dans un stade Vélodrome en travaux, Marseille a concédé un résultat nul contre Sochaux (2-2), ce samedi soir, lors de la première journée de Ligue 1. Lucho et Rémy, buteurs pour l'OM, n'ont pas suffi pour les joueurs de Didier Deschamps, un peu court physiquement après le repos et piégés par Martin et Nogueira.

Dans un stade Vélodrome en travaux, Marseille a concédé un résultat nul contre Sochaux (2-2), ce samedi soir, lors de la première journée de Ligue 1. Lucho et Rémy, buteurs pour l'OM, n'ont pas suffi pour les joueurs de Didier Deschamps, un peu court physiquement après le repos et piégés par Martin et Nogueira. L'OM a mieux débuté cette saison que la précédente. C'est déjà ça, mais ce n'est pas encore satisfaisant pour un Didier Deschamps qui est vite rentré au vestiaire, tête basse, le sourire dans les chaussettes. Il faut dire que les Marseillais avaient largement les moyens de l'emporter contre Sochaux, ce samedi soir, lors de la première journée de Ligue 1. Des occasions, ils en ont eues. Des buts, ils en ont mis. Seulement une grosse baisse d'intensité physique à l'heure de jeu et quelques errances en défense ont permis aux hommes de Mécha Bazdarevic de prendre un point pas forcément immérité non plus (2-2). Et dont les Marseillais doivent se contenter. En attendant mieux. Positionné en 4-3-3, avec un Lucho en instance de départ mais titulaire dans l'entrejeu, l'OM a d'abord pressé très haut son adversaire. Et c'est le milieu argentin qui, en récupérant le ballon aux trente mètres, a offert à Rémy, d'un ballon piqué au-dessus de la défense, la première occasion du match: une frappe rasante que Richert a détournée en corner (3e). Très en jambes, l'attaquant olympien, stoppé ensuite par Carlao (7e), a multiplié les appels sur tout le front de l'attaque, surtout dans la profondeur, et a prouvé qu'il était plus qu'un homme de couloir, en témoignent ses deux autres tentatives tranchantes mais non cadrées (23e, 41e). Si un joueur peut être déterminant cette saison, c'est bien lui. Lucho séduit à nouveau Mais la libération est venue d'ailleurs, de Lucho. Didier Deschamps l'avait répété avant la rencontre: il compte sur lui. Et il a raison. Après un beau slalom dans le rond central de Diarra, qui a ouvert côté droit sur Rémy, "El Commandante" a vu le tir contré de son coéquipier lui retomber dans les pieds, plein axe, à l'entrée de la surface. Instinctivement, le milieu argentin a armé une volée du gauche, imparable pour Richert (1-0, 38e). Le Vélodrome, un peu dégarni en tribune Ganay en raison des travaux de rénovation du stade, s'est alors levé pour lui demander de rester au club. Malgré l'intérêt d'une équipe comme l'AS Roma. Malgré son cambriolage. Malgré les critiques. Les dirigeants le retiendront-ils ? Vu la copie qu'il a rendue ce samedi soir, agrémentée d'une autre volée enroulée au second poteau, du droit celle-là, que le gardien sochalien a déviée sur le poteau (48e), ils aurait peut-être intérêt à le faire. Cette décision s'ajouterait alors aux autres bonnes qu'ils ont prises cet été en pêchant à Lorient Jérémy Morel, très volontaire sur son côté gauche, et Morgan Amalfitano. Le problème des Marseillais, c'est qu'ils n'ont pas su garder ce rythme. Pis, ils ont peu à peu abandonné le cuir à des Doubiens pas maladroits avec. A trop reculer, à trop subir, les Phocéens ont donc été en difficulté. Et Sochaux en a logiquement profité. Mandanda abandonné par sa défense Corchia, servi sur un plateau côté gauche après une belle transversale et étrangement seul, a eu tout le temps qu'il voulait pour trouver un Martin lui aussi abandonné de tout marquage qui, au deuxième poteau, est venu ajuster Mandanda sans contrôle (1-1, 58e). Une égalisation méritée qui a contraint Didier Deschamps à revoir ses plans, Valbuena suppléant Amalfitano peu après l'heure de jeu. Ce qui n'a rien changé. Rincés physiquement, dépassés dans les duels et incapables de remettre le pied sur le ballon, les Olympiens ont craqué une deuxième fois sur un centre en retrait de Boudebouz pour Nogueira, auteur d'une frappe splendide aux vingt mètres (2-1, 70e). Impossible, alors, de ne pas repenser au début de saison dernière de l'OM, qui avait été surpris chez lui par Caen, confirmant ses difficultés des années précédentes à bien entamer ses campagnes. Mais une tête de Rémy, sur corner, a vite sauvé les meubles (2-2, 71e). Comme au trophée des champions, l'OM s'est trouvé offensivement. Comme au trophée des champions, l'OM s'est égaré défensivement. La bonne nouvelle pour les Marseillais est, si l'on peut dire, que le PSG et Lille n'ont pas fait mieux en ouverture de ce championnat. Une bien maigre consolation pour Didier Deschamps, qui attendra plus de ses troupes à Auxerre le week-end prochain. Car tous les matches comptent. Même ceux du mois d'août.