Safin: "La compétition va me manquer"

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TENNIS - Le champion russe a mis un terme à sa carrière face au public français à l'occasion du Masters de Paris-Bercy.

Défait par Del Potro au deuxième tour du Masters 1000 de Paris-Bercy, Marat Safin a mis un terme à sa carrière professionnelle, mercredi. Le champion russe a fait ses adieux aux courts avec "beaucoup de souvenirs en tête" face à un public français qu'il apprécie particulièrement.Marat, comment vous sentez-vous après ce dernier match ?Assez bien en fait ! J'ai beaucoup de souvenirs dans la tête, que je me remémorerai plus tard. Parce qu'aujourd'hui, j'ai encore plein de choses à faire: je dois répondre à plein d'interviews, rester avec l'ATP pendant quelques minutes, etc. Donc encore pas mal de choses à gérer, mais après ce sera terminé pour le reste de ma vie.Quelle a été votre réaction quand vous avez vu tous ces joueurs rentrer sur le court à la fin de votre match ?J'ai été surpris, oui. C'était vraiment sympa. Je ne m'y attendais vraiment pas pour beaucoup d'entre eux. Mais c'est vraiment une belle journée, un sentiment très sympa. J'espère que l'ATP ne les y a pas forcés (Rires, ndlr). Cela signifie beaucoup pour moi.Avez-vous apprécié ce dernier match ?Oui, c'était mon dernier match, je le savais. J'avais peu de chances de gagner contre Juan Martin, mais j'ai fait un bon match, j'ai eu ma chance. C'est plus facile de jouer sans pression. C'est un match différent et c'est plus facile comme ça.Vous devez avoir beaucoup de souvenirs dans la tête. En gardez-vous un en particulier ?Ma carrière s'est faite en différentes étapes. Tout d'abord, il y a eu Roland-Garros en 1998, quand je bats Agassi et Kuerten avant de perdre contre Pioline en huitièmes de finale. Ensuite, il y a l'US Open en 2000, année où je fais une grosse percée. Mais pour moi, la meilleure année restera 2005 avec le titre à l'Open d'Australie. J'ai apprécié chaque victoire. Je me suis consacré au tennis, beaucoup plus que les gens peuvent bien le croire. Demandez à mon coach si je ne m'impliquais pas aux entraînements !Le public français a été extraordinaire avec moiQu'est-ce qui va vous manquer le plus ?Etre en compétition, ça va me manquer. Mais pas les blessures et la pression. J'ai vécu cette pression pendant des années. Il faut toujours se remettre en question, accumuler les points, viser une place de tête de série en Grand Chelem, arriver à se qualifier pour le Masters ou non. Quand on joue au tennis, on est stressé tout le temps, 24 heures sur 24, sept jours sur sept, c'est trop ! Le cerveau ne peut pas se reposer. Si on joue bien, ça va. Mais si on joue mal, ça devient vite très compliqué. Pour les footballeurs ou les basketteurs, c'est plus facile. Ils signent un contrat, ils jouent et ils gagnent de l'argent. Dans le tennis, ce n'est pas comme ça. Vous pouvez un jour être dans les dix meilleurs, et puis le lendemain dans les 150e. C'est difficile de remonter après, c'est très dur.Quel souvenir aimeriez-vous que l'on garde de vous ?J'ai été fair-play, je crois. J'ai été juste envers tous les joueurs, je ne me suis jamais disputé avec personne, à part une ou deux fois peut-être. D'une manière générale, j'ai été sympa avec tout le monde. Parfois, même si je me disputais avec l'arbitre sur le court, dès que l'on sortait, on s'excusait et c'était fini. Je ne me suis jamais plaint de personne. C'est une bonne chose dont vous pouvez vous souvenir de moi.Comment pouvez-vous décrire votre relation avec le public français ?Au sujet du public français, c'est là où j'ai commencé et terminé. On ne pourrait pas trouver meilleur endroit pour le faire. Le public français a été extraordinaire avec moi: super spectateurs, super fans, ils comprennent très bien le tennis. Cela ne pouvait pas être mieux qu'ici.