Réactions-Costa: "Je me sentais le plus fort"

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Propos recueillis par Olivier CHAUVET , modifié à
Célèbre l'an dernier sur le Tour pour s'être battu avec l'Espagnol Carlos Barredo, Rui Alberto Costa a fait parler de lui en bien samedi lors de l'édition 2011 en s'imposant à Super-Besse. Une victoire de prestige pour le coureur de la Movistar qui a su résister au retour des favoris. A l'avant toute la journée, les Français Christophe Riblon et Cyril Gautier ont craqué dans le final.

Célèbre l'an dernier sur le Tour pour s'être battu avec l'Espagnol Carlos Barredo, Rui Alberto Costa a fait parler de lui en bien samedi lors de l'édition 2011 en s'imposant à Super-Besse. Une victoire de prestige pour le coureur de la Movistar qui a su résister au retour des favoris. A l'avant toute la journée, les Français Christophe Riblon et Cyril Gautier ont craqué dans le final. Rui Alberto Costa (Movistar, vainqueur de l'étape): "Quand j'ai vu que Vinokourov revenait, c'était difficile pour moi, mais j'ai réussi à bien gérer mes forces et j'ai compris à 300 mètres de l'arrivée, que c'était gagné. Toute la journée, ça a plutôt bien fonctionné à neuf. Après nous nous sommes retrouvés àd eux avec Tejay Van Garderen. On pensait pouvoir aller jusqu'au bout, mais les deux Français (Christophe Riblon et Cyril Gautier) sont revenus. On s'est beaucoup moins entendus et il y a eu beaucoup d'attaques. Mais j'ai jugé la force de mes adversaires et j'ai vu à 4 kilomètres de l'arrivée que c'était le bon moment. Je me sentais le plus fort. Cette victoire est la plus importante de toutes celles que j'ai pu gagner. C'est un rêve qui s'est réalisé. L'an dernier, ce qui s'est passé avec Barredo ce n'était vraiment pas joli, mais depuis nous sommes bons amis. Je tiens à la dédier à mes coéquipiers Xavier Tondo, décédé récemment, et Mauricio Soler qui est à l'hôpital (victime d'une grave chute sur le Giro). C'est difficile de savoir lorsqu'on arrive sur le Tour si on peut gagner une étape. Car même quand on se sent bien, et c'est mon cas, on peut parfois manquer de chance. J'étais venu avec l'intention de faire quelque chose et remporter une étape, c'est vraiment quelque chose de joli". Thor Hushovd (Garmin-Cervélo, maillot jaune): "Vendredi, j'ai dit que je ne croyais pas pouvoir garder le maillot jaune aujourd'hui. Mais au fond de moi, j'avais toujours l'espoir que cela soit possible. Je n'ai jamais été aussi en forme et le fait d'avoir le maillot m'a donné une motivation supplémentaire. Je suis tellement content de mon début de Tour que je n'aurais pas été déçu de perdre le maillot car j'ai vraiment tout donné. Je suis vraiment très heureux d'avoir eu la force de boucher le trou dans le final. Je m'entraîne beaucoup dans le Sud de la France pour m'améliorer dans les cols. Je monte des petites bosses à fond. Ce travail à payé". Cyril Gautier (Europcar, l'un des échappés du jour): "Sur la fin, je me suis vraiment battu, je me suis accroché. J'avais les jambes défoncées. J'ai donné tout ce que j'ai pu. Si je ne prenais plus de relais sur la fin, ce n'est pas que je ne voulais pas, c'est que je ne pouvais pas. Si j'avais pu, je l'aurais fait. C'est revenu sur la fin avec Vino, mais je n'ai pas pu suivre. J'ai essayé d'attaquer lors qu'on était quatre, parce que je voyais que j'étais un peu en dessous des autres. Avec l'équipe Europcar, on est là pour faire la course. Thomas (Voeckler) a montré pas mal de choses jusqu'ici. Aujourd'hui, j'ai essayé. J'espère que dans les prochains jours, on fera encore la course". Christophe Riblon (AG2R La Mondiale, échappé du jour): "J'aurais bien voulu qu'on roule à quatre, mais ils n'ont pas voulu. Comme ils m'ont attaqué, j'ai aussi attaqué. Je pense que ça aurait été plus judicieux, une fois qu'on était revenu avec Cyril (Gautier) qu'on roule à quatre et qu'on essaye au moins d'aller au pied de la dernière bosse. On voit qu'à l'arrivée, ça ne se joue à pas grand-chose. Si on avait roulé à quatre, on pouvait grappiller trente secondes et on aurait fait 1, 2, 3, 4. On ne pouvait pas connaître l'ordre, mais on aurait pu être tous les quatre à l'avant. Malheureusement, cela ne s'est pas passé comme ça. Après, je comprends que Costa pense qu'il a eu la bonne tactique parce qu'il a gagné. Tant mieux pour lui. Je pensais quand même pouvoir accrocher la troisième ou quatrième place dans la dernière bosse, mais c'est revenu très vite. L'attaque de Vinokourov ne nous a également pas facilité la tâche. On se doutait bien qu'ils n'allaient pas le laisser devant. Une fois qu'il était revenu sur nous, c'était une évidence qu'ils allaient le chercher. Le plus important, c'est d'avoir fait une bonne journée. J'ai retrouvé des sensations. C'est la première étape de moyenne montagne. J'ai su que Nico et JC, nos leaders (Nicolas Roche et Jean-Christophe Péraud) étaient dans le premier groupe donc c'était une bonne journée. On a fait une belle étape. Il faut en tirer du positif. Il reste quinze jours donc on a encore largement le temps de se retrouver à l'avant et jouer des victoires d'étapes".