Plus dure est la chute

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Invaincue avant d'aborder les quarts de finale de l'Euro 2009, l'équipe de France avait pris un premier coup sur la tête en apprenant qu'elle affrontait l'Espagne. Au lendemain de la désillusion (86-66), ce sont des Bleus cette fois complètement sonnés qui doivent se remobiliser pour décrocher une place au Mondial 2010.

Invaincue avant d'aborder les quarts de finale de l'Euro 2009, l'équipe de France avait pris un premier coup sur la tête en apprenant qu'elle affrontait l'Espagne. Au lendemain de la désillusion (86-66), ce sont des Bleus cette fois complètement sonnés qui doivent se remobiliser pour décrocher une place au Mondial 2010.Les Bleus étaient prévenus. Le quart de finale est le match qui donne le verdict. Celui qui sanctionne ou valide un championnat d'Europe. Ils le savaient et pourtant, ils n'ont rien pu faire. Opposée à une Espagne redevenue conquérante après un début de tournoi poussif, jeudi soir à Katowice, l'équipe de France est restée sans réaction, sonnée avant même le coup d'envoi en prenant connaissance de son adversaire. Cruelles, les circonstances lui avaient réservée les champions du monde après un parcours sans aucune fausse note de six victoires. Mais ce n'est pas sur le papier que les hommes de Vincent Collet ont sombré. C'est bien sur le parquet, un jour où il ne fallait pas rencontrer Pau Gasol et ses partenaires. Un jour sans pour eux, de surcroît. "C'était l'entame qu'il ne fallait pas faire en mettant l'Espagne sur les bons rails avec nos balles perdues, analyse le sélectionneur sur le site de la FFBB. Cela leur a permis de courir et de mettre des tirs. Ensuite, c'est mission impossible surtout avec le match de Pau Gasol, qui a survolé les débats malgré les efforts de nos intérieurs. Nous étions un peu comme un boxeur K.-O. d'entrée. Il aurait fallu des signaux positifs que nous n'avions pas alors que les Espagnols, eux, étaient sur un nuage." L'histoire retiendra donc que pour son premier rendez-vous crucial dans cet Euro 2009, la France n'a pas tenu le choc. Comme il y a deux ans. Un constat qui fait mal mais, au vu de la rencontre face aux Espagnols, n'est pas volé. "Il n'y a rien à dire, ils ont été plus forts que nous, rumine ainsi Tony Parker. Ils ont dominé à l'intérieur, été agressifs en défense. Pau Gasol a été très fort et c'est la clé du match. On n'a pas su imposer notre jeu, ils ont coupé toutes les passes, ils ont mieux joué que nous." Preuve, s'il en fallait une, que le groupe tricolore est encore perfectible. Lors du premier tour, il avait su à chaque fois revenir après des débuts de rencontre parfois alarmants. Cela en pouvait pas durer éternellement.Collet: "Ne pas se qualifier au Mondial serait une catastrophe"Les Bleus ont touché à Katowice leurs limites, celles d'un effectif en manque d'expérience et encore privé de quelques joueurs importants comme Mickaël Pietrus et Joakim Noah. Celles qui les séparent encore du très haut niveau. "Si on perd en quarts, c'est qu'on mérite de perdre à ce stade", lâche Ali Traoré. Doit-on pour autant condamner cette équipe qui, il faut aussi l'admettre, a réussi depuis la mi-juillet et son premier stage de préparation un parcours positif ? Les deux prochains jours le diront. Un seul succès sur les deux derniers matches de classement qui l'attend devrait lui suffire pour valider son billet au championnat du monde 2010, en Turquie. C'était l'objectif clamé par Vincent Collet avant le départ en Pologne."Il ne faut pas se tromper d'objectif, confirme d'ailleurs Florent Pietrus. Nous, c'était d'abord de nous qualifier pour le Mondial et on est encore en lice. On n'est pas morts et on garde la tête haute." Il le faut. Car le spectre de l'Euro 2007, où les Français avaient aussi trébuché aux portes du dernier carré avant d'échouer à la huitième place, qualificative pour les Jeux Olympiques de Pékin, peut vite refaire surface. "C'est différent d'il y a deux ans. En 2007, on était vraiment déçus car on pensait qu'on était les plus forts. Là, il n'y a rien à dire", assure Tony Parker. Son entraîneur enchaîne: "On peut être confiant pour la suite mais à condition d'aller au Mondial. Ne pas se qualifier serait une catastrophe."