Platini met la pression sur l'Ukraine

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N. R. (avec AFP) , modifié à
EURO - Le président de l'UEFA est en déplacement en Ukraine, co-organisateur de l'édition 2012.

EURO - Le président de l'UEFA est en déplacement en Ukraine, co-organisateur de l'édition 2012. "On croit en l'Ukraine." Interrogé par des journalistes, mercredi, à la sortie du stade de Lviv, qui doit accueillir des matches lors de l'Euro 2012, Michel Platini s'est contenté de cette petite phrase, qui a autant valeur de promesse que d'avertissement. Oui, l'UEFA fait confiance au pays désigné co-organisateur avec la Pologne du Championnat d'Europe des nations 2012 mais... jusqu'à un certain point. Lviv est l'un des deux stades dont la construction a pris un certain retard...voire un retard certain : "deux mois" selon les autorités locales, un peu plus si l'on lit entre les lignes du discours de Platini, qui, le 29 mars dernier, s'était fendu d'un "À Lviv, la construction du stade n'avance pas". À cette occasion, le président Platini, qui sera candidat à sa succession l'an prochain, avait ajouté: "nous n'avons pas de plan B (...) S'il le faut, nous jouerons dans les quatre stades en Pologne, qui eux seront prêts, et seulement dans deux stades (sur les quatre prévus) en Ukraine." Cette visite en Ukraine, qui a débuté avec la visite de l'aéroport de Lviv, doit se poursuivre ce mercredi soir à Donetsk, puis jeudi à Kharkiv et à Kiev, la capitale, un enjeu important. "À Kiev, je pense que ça ira, avait confié Platini à la fin du mois. Il faut que ça aille puisque le comité exécutif de l'UEFA a décidé que l'Euro n'aurait pas lieu en Ukraine s'il devait ne pas y avoir de stade dans la capitale." Le point d'orgue de ce déplacement sera la rencontre avec le nouveau président ukrainien, Viktor Ianoukovitch, dont Platini attend visiblement beaucoup. "Je vais avoir une explication franche et sérieuse avec le nouveau gouvernement pour voir la situation, et puis aussi taper un peu du poing sur la table", avait ainsi déclaré Platini à Tel-Aviv. S'il semble pour le moment préférer la tape dans le dos au poing sur la table, le message adressé à l'Ukraine reste le même : on croit en vous mais dépêchez-vous.