Parker avait des ailes

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Par William-Alexandre Proust , modifié à
L'Asvel a dominé Strasbourg au Rhénus (74-80), samedi soir, dans le cadre de la 8e journée de Pro A. Tony Parker a été le grand artisan du succès villeurbannais, lui qui devrait très prochainement regagner les États-Unis, la NBA et les Spurs, avec 23 points et 5 rebonds.

L'Asvel a dominé Strasbourg au Rhénus (74-80), samedi soir, dans le cadre de la 8e journée de Pro A. Tony Parker a été le grand artisan du succès villeurbannais, lui qui devrait très prochainement regagner les États-Unis, la NBA et les Spurs, avec 23 points et 5 rebonds. "Y a plus de respect", dirait l'autre. Face à l'équipe de Vincent Collet, son coach en équipe de France, Tony Parker a porté l'Asvel vers la victoire samedi soir (74-80) à Strasbourg, dans le cadre de la 8e journée de Pro A. Le sélectionneur national, qui plaisantait cette semaine en clamant que la meilleure stratégie possible pour contenir le meneur des Spurs était de "l'enfermer dans les vestiaires", n'a pu que constater les dégâts. Avec ses 23 points, 8 passes décisives et 5 rebonds, "TP" a été l'homme-clef du succès villeurbannais, qui ne peut d'ailleurs souffrir d'aucune contestation. L'Asvel a même enchaîné un 20-2 entre les 2e et 3e quart-temps ! Cette brillante performance ne manquera pas, cependant, de soulever quelques interrogations du côté de l'Asvel, notamment celle-ci : "et quand il partira, que fera-t-on ?" Car avec la reprise annoncée du championnat de NBA, et le probable retour des pigistes de luxes de la Pro A aux États-Unis d'ici la fin de semaine prochaine pour l'entraînement, les hommes de Pierre Vincent font partie de ceux qui vont perdre gros avec cette refuite des cerveaux (et des gros bras). Allen et Greer étaient pourtant en jambes Car il n'y a pas que Tony Parker, qui a, au passage, battu son record de points sur une saison dans l'élite du championnat de France. Ronny Turiaf a également livré une superbe prestation, notamment défensive, cumulant presque autant de rebonds (5) que de points (7) comme celui, impressionnant, sur une tentative de Justin Harper au début du quatrième quart-temps (31e). Pour le reste, sans ces deux joueurs et un très bon Dijon Thompson (10 pts, 5 rebonds), l'Asvel aurait sûrement eu beaucoup plus de mal face à une équipe alsacienne bien aidée par Lavoy Allen (14 pts, 12 rebonds) et Ricardo Greer (20 pts, 7 rebonds). Les amoureux du club de Lyon-Villeurbanne ne veulent pas penser à cela. Car si Dijon Thompson va rester, Tony Parker et Ronny Turiaf vont quant à eux bel et bien disparaître des parquets français. Il va falloir s'y faire, et surtout, pour Pierre Vincent, apprendre à vivre sans eux.