Paris sur penalties

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Thomas SINIECKI , modifié à
Pour une fois, le PSG s'est montré nettement plus fébrile après le repos qu'avant. Mais quoi qu'il en soit, l'essentiel est assuré pour les Parisiens, qui l'ont emporté mercredi face à Nice (2-1) lors de la 7e journée de Ligue 1. Les trois buts de la rencontre ont été inscrits sur penalty: Nenê puis Gameiro pour les hommes de Kombouaré, tandis que Monzon avait égalisé. Paris est 4e, et les Aiglons flirtent avec la zone rouge.

Pour une fois, le PSG s'est montré nettement plus fébrile après le repos qu'avant. Mais quoi qu'il en soit, l'essentiel est assuré pour les Parisiens, qui l'ont emporté mercredi face à Nice (2-1) lors de la 7e journée de Ligue 1. Les trois buts de la rencontre ont été inscrits sur penalty: Nenê puis Gameiro pour les hommes de Kombouaré, tandis que Monzon avait égalisé. Paris est 4e, et les Aiglons flirtent avec la zone rouge. Au moins, pour Paris, le problème était identifié. Et Antoine Kombouaré n'a pas eu à passer quelques nuits blanches à se triturer l'esprit... Le seul souci au PSG se ciblait sur les débuts de matches, et pouvait même s'étendre plus largement aux premières périodes dans leur ensemble. Cette fois, les joueurs de la capitale ont tout fait à l'envers, en dominant très largement les 45 premières minutes. Pastore et consorts ont même offert, parfois, du football champagne aux spectateurs du Parc des princes. Certes, l'enthousiasme du public parisien a été douché après le repos, puisque ce fut la nuit après le jour dans le jeu du PSG. Mais Paris l'a emporté face à Nice (2-1), et porte donc son invincibilité à neuf matches consécutifs, toutes compétitions confondues. Au-delà de la pléthore d'occasions manquées en première période, les Parisiens ont aussi rappelé qu'ils composaient cette année une équipe de stars. Avec tout ce que ça peut engendrer de positif, mais aussi de négatif. Au plus fort de la domination parisienne, lorsque Nenê obtient le premier penalty de cette rencontre (35e) - il y en aura trois, tous transformés - la mini-altercation entre le Brésilien et Kévin Gameiro, pour savoir qui allait se charger du coup de pied de réparation, en est la preuve la plus concrète. A la mi-temps, Nenê a assuré devant les caméras de Foot+ qu'il devait normalement tirer, ce que Jérémy Ménez a confirmé à la fin du match. Pourtant, l'attitude et les paroles de l'avant-centre étaient claires: "Ce n'est pas à toi", vociférait, déçu comme un enfant, l'ancien Lorientais. Tout est bien qui finit bien, puisque Gameiro s'est ensuite chargé du deuxième penalty décisif (71e)... Ménez: "On avance bien" Paris a encore du travail, puisqu'il lui faudra, à un moment donné, enfin réaliser un match plein. "Avec l'enchaînement des matches, on n'était pas à 100%, plaidait Ménez. Mais c'est bien pour la confiance, on reste invaincu. On n'a pas vu un grand PSG, mais on n'a pas volé la victoire." C'est une impression de fin de match, puisque le premier acte laissait une toute autre saveur. Pas celui d'un grand PSG, car l'opposition n'était pas vraiment au rendez-vous, mais pas loin... Après le coup d'envoi donné par Tony Parker - illustre supporter parisien - les occasions n'ont cessé de s'enchaîner durant un véritable siège du but niçois. Bodmer (2e) puis Pastore, à trois reprises (15e, 21e, 26e), ont ainsi donné de vraies sueurs froides à Ospina. Suite au fameux penalty obtenu et converti par Nenê (1-0, 36e), un mouvement entre Pastore et Bodmer (par ailleurs assez quelconque) mettait encore les Aiglons au supplice. Les joueurs d'Eric Roy venaient de laisser passer l'orage, et ils ont failli en retirer les dividendes. Alors que le PSG mène pour la première fois de la saison à la mi-temps en Ligue 1, seule une frappe lointaine de Nenê juste à côté (48e) vient rappeler que Paris était tout feu tout flamme avant la pause. Car à l'heure de jeu, Jallet - très en souffrance mercredi, alors que Ceara était de l'autre côté - se fait enrhumer par Mouloungui dans la surface et concède un penalty indiscutable, transformé par Monzon (1-1, 61e). Sirigu souffle très fort après une tête manquée à bout portant de Diakité (69e), une minute seulement avant l'ultime tournant du match: Abriel met la main dans ses 16 mètres face à Pastore, et Gameiro peut enfin tirer son penalty. Et marquer, en option (2-1, 71e). Alors que Bodmer se fait ratiboiser la cuisse pour rien par Coulibaly (76e), qui ne reçoit même pas un carton, ce pauvre Jallet se fait logiquement expulser pour un deuxième jaune (78e). Digard (81e) puis Monzon (83e) font encore passer un vent très frais dans le dos de Sirigu, décisif sur la lourde frappe de l'Argentin. Ce dernier se fait expulser à son tour deux minutes plus tard (85e), et le PSG peut enfin respirer. "On s'est créé pas mal d'occasions, retenait quand même Ménez. Physiquement, ça n'a pas toujours été évident. L'objectif est de rester invaincu le plus longtemps possible. On avance bien." C'est sûr que même en jouant ses matches à moitié, le PSG est 4e, avec deux points de retard sur le leader, Montpellier, à qui il rendra visite samedi à la Mosson. Mais chez le premier de la classe, il faudra peut-être joindre les deux bouts.