Paris, à l'essentiel

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Thomas SINIECKI , modifié à
Le Paris-SG a souffert, mais a assuré l'essentiel au Parc des Princes en l'emportant devant Sochaux (2-1) pour la reprise de la Ligue 1, lors de la 20e journée. Plutôt dans la réaction que dans l'action après l'ouverture du score rapide d'Anin (14e), le PSG a rapidement renversé la situation par Sakho (16e) puis Giuly (24e). Bien lui en a pris, puisque toutes les équipes de tête ont gagné aussi.

Le Paris-SG a souffert, mais a assuré l'essentiel au Parc des Princes en l'emportant devant Sochaux (2-1) pour la reprise de la Ligue 1, lors de la 20e journée. Plutôt dans la réaction que dans l'action après l'ouverture du score rapide d'Anin (14e), le PSG a rapidement renversé la situation par Sakho (16e) puis Giuly (24e). Bien lui en a pris, puisque toutes les équipes de tête ont gagné aussi. Cela n'a pas été une promenade de santé, loin de là. Face à Sochaux, avant-dernière équipe de Ligue 1 à l'extérieur (devant Arles-Avignon), le Paris-SG avait surtout besoin de la victoire et il l'a eue (2-1). La première période a été très correcte, parfois brillante même, alors que la seconde a été nettement moins enthousiasmante pour les troupes d'Antoine Kombouaré. Globalement, Paris a livré au Parc des Princes un ensemble d'ingrédients dans la continuité de sa première partie de saison. A commencer par une fin de match vraiment proche de celle de leur dernier match de Ligue 1 face à Monaco. A force de reculer, les Parisiens auraient presque mérité de se faire rejoindre. Mais la différence est donc notable, puisqu'ils ne se sont pas fait rejoindre, justement. Sans Makelele, laissé au repos probablement en vue de la demi-finale de Coupe de la Ligue à Montpellier mardi, et avec Armand décalé à gauche de la défense en raison de l'absence de Tiéné (blessé au mollet), Paris ne s'avançait pas avec tous ses repères habituels. Mais hormis ces deux changements, les dauphins du Losc avaient pris de classiques dispositions, avec un quatuor Nenê-Giuly-Hoarau-Erding devant. Si le Brésilien a été moins flamboyant qu'il n'a pu l'être sur les dernières rencontres de 2010, il a largement fait son match, passeur décisif notamment sur le second but. Giuly, à l'activité constante côté droit, a été décisif sur ce même but, tandis que Hoarau et Erding n'ont pas eu d'occasion franche mais se sont tous les deux démenés comme des beaux diables. Et Chantôme a encore été omniprésent dans l'entrejeu. Pareil qu'en 2010, vraiment. Le PSG a profité de son temps fort Comme l'année dernière aussi, Paris a montré du caractère, en se relevant d'un début de match compliqué suite à un but de Maïga, qui reprend de la tête un corner de Martin - neuvième passe décisive de la saison - et profite d'un marquage un peu lâche de Sakho pour tromper Edel sur sa droite (0-1, 14e). Mais tel un Lilian Thuram transcendé face à la Croatie au Mondial 98 après son erreur sur le but de Suker, Sakho se reprend quasi immédiatement. Corner de Nenê, remise de la tête de Camara et volée en pivot au point de penalty du jeune défenseur central (1-1, 16e). Comme le PSG a cette faculté à vouloir faire la différence à tout prix dans ses temps forts, sans que cela ne se concrétise à tous les coups d'ailleurs, les Parisiens accélèrent encore et doublent la mise par Giuly, qui mange littéralement Sauget de vitesse après une longue transversale millimétrée de Nenê (2-1, 24e). Comme Paris, Sochaux est également fidèle à ses habitudes prises en 2010, à savoir laisser un peu trop d'espaces à l'extérieur malgré un tempérament joueur et agréable à voir. Erding, qui part seul au but mais est signalé hors-jeu pour quelques millimètres (32e), Nenê contré à l'entrée de la surface (34e) et Nenê encore qui échoue sur Cros (42e) donnent des sueurs froides à Francis Gillot, qui regrettera sûrement, encore, les errances de ses jeunes ouailles, liées justement à leur inexpérience. Car en seconde période, le recul des Parisiens est manifeste. Ideye tente un lob astucieux qui passe de peu à côté (51e), Hoarau vient dégager un ballon chaud juste devant Edel (61e), Paris plie mais ne rompt pas. Les supporters parisiens, comme les Sochaliens d'ailleurs, ont senti leur coeur battre jusqu'au bout tant la petite domination doubienne a fait peser un danger latent sur la cage d'Edel. Latent, mais absolument pas concret, puisque les visiteurs n'ont jamais pu se créer d'autre occasion franche que leur but, au final. Il est de ces matches pas forcément transcendants, mais qu'il faut gagner. Ce soir, Paris l'a gagné, ce qui peut le pousser à assumer un peu plus ses ambitions, à l'instar de Clément Chantôme devant les caméras de Canal+, lors de Jour de foot: "On joue quand même le titre, mais il ne faut pas le dire." Au vu du match de ce soir, personne ne devrait encore le crier sur les toits, de toute façon.