Pape Diouf : "on n'a rien à me reprocher"

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L'ancien président de l'OM s'est défendu de toute implication dans l'affaire des transferts suspects du club phocéen.

Pape Diouf a tenu à répondre aux accusations. Quelques heures après sa sortie de garde à vue, l'ancien président de l'OM a mis les choses au clair concernant l'affaire des transferts suspects du club phocéen. "Je n'ai rien à me reprocher et on n'a rien à me reprocher", a attaqué d'emblée Pape Diouf lors d'une conférence de presse. "Rétrocession est un mot qui m'est complètement étranger. J'ai laissé des comptes totalement propres à l'OM", a-t-il assuré. Pape Diouf a également expliqué : "ce qui est extraordinaire, c'est que les gens qui m'ont interrogé étaient encore plus gênés que moi."

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"Je gêne du monde". Pape Diouf estime qu'il aurait été préférable que la justice le convoque, sans pour autant le mettre en garde à vue. L'ancien président de l'OM, qui a passé 36 heures en garde à vue, s'est également dit choqué, avançant également qu'il "a pu gêner du monde, dans le foot français et dans la vie en général". L'ancien président de l'OM estime ainsi que ses critiques envers Willy Sagnol, l'entraîneur de Bordeaux qui a fait polémique avec ses propos sur les joueurs africains, ont pu jouer un rôle dans sa mise en cause. Pape Diouf a également évoqué un "complot".

Les présidents de clubs solidaires. Jean-Pierre Louvel, président du syndicat des clubs professionnels français (UCPF), s'est lui dit choqué par les gardes à vue de ses confrères. "On a massacré des hommes et un sport que nous aimons, et qui est important pour la jeunesse, et ça nous est insupportable", a vivement réagi Louvel. Waldemar Kita, le président du FC Nantes, s'est également offusqué : "Débarquer à 6 heures chez vous, puis on vous embarque avec les menottes, je trouve ça surprenant, on n'a pas besoin de faire tout un cirque."

Aucune poursuite pour le moment. Pour l'heure, aucune poursuite n'a été engagée contre les trois anciens présidents de l'OM qui ont été placés en garde à vue. L'actuel patron, Vincent Labrune, et ses prédécesseurs Jean-Claude Dassier et donc Pape Diouf ont été remis en liberté. Mais selon des sources judiciaires, "l'enquête financière se poursuit" et s'oriente notamment "sur de possibles faits d'extorsions" et aussi sur "des individus proche du Milieu" régional. Le feuilleton Olympique de Marseille n'est pas encore terminé.

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