Pantaloni: "Il faut agir"

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Olivier Chauvet , modifié à
Sans victoire depuis six matches en Ligue 1, l'AC Ajaccio se retrouve lanterne rouge avant la 12e journée. Autant dire que la réception de Bordeaux, également mal en point, s'annonce capitale pour les Corses samedi. Déçu par le comportement de ses joueurs le week-end dernier au Vélodrome face à l'OM (0-2), l'entraîneur ajaccien Olivier Pantaloni attend une réaction face aux Girondins.

Sans victoire depuis six matches en Ligue 1, l'AC Ajaccio se retrouve lanterne rouge avant la 12e journée. Autant dire que la réception de Bordeaux, également mal en point, s'annonce capitale pour les Corses samedi. Déçu par le comportement de ses joueurs le week-end dernier au Vélodrome face à l'OM (0-2), l'entraîneur ajaccien Olivier Pantaloni attend une réaction face aux Girondins. Vous restez sur deux défaites face à deux grosses écuries du championnat - le PSG (1-3 et l'OM (0-2) -. Pouvez-vous cependant tirez des points positifs de ces deux rencontres ? Le point positif a été la première période face à Paris où, malgré le fait d'avoir encaissé le premier but assez rapidement, il y a eu une réaction de l'équipe. On a affiché un bon visage. Le problème de la seconde période, c'est qu'on a pris un but beaucoup trop vite, qui a assommé les joueurs. On a eu du mal à réagir par la suite. Par contre, la grosse déception a été le match contre l'OM. Le contexte était plutôt favorable pour nous, car c'était une équipe en plein doute avec des problèmes internes, la grève des supporters... Tout cela aurait pu nous permettre de nous exprimer au mieux, malheureusement nous sommes passés complètement à côté de notre rencontre. On a senti certains joueurs résignés, c'est ce qui m'a le plus chagriné au cours de cette rencontre. Que manque-t-il à votre équipe pour espérer mieux figurer dans ce championnat ? Bien entendu les résultats. Les résultats ne peuvent venir que si les contenus sont bons. On a montré un visage rassurant en première période face à Paris, il faudrait que l'on retrouve ce visage-là très rapidement pour pouvoir être présents tout au long de nos rencontres. Jusqu'à présent, je trouve que l'on a été "moyens bons" par intermittence. C'est trop peu pour pouvoir être performant. Il nous faut trouver de la régularité. C'est ce que l'on s'attache à faire. "Pas habitué à voir des joueurs qui renoncent" Samedi, vous recevez Bordeaux, un adversaire en manque cruel de confiance. C'est peut-être la meilleure occasion de vous relancer, non ? Sincèrement, je ne vais pas parler de l'adversaire, car on l'a fait face à l'Olympique de Marseille qui a bien sûr un fort potentiel, mais était dans une situation délicate. C'est difficile de jouer sous les couleurs de l'OM dans de telles circonstances et on n'a pas su profiter de la situation. Je vais donc éviter de parler de l'adversaire et je vais me concentrer sur mon équipe. Demander une réaction à mes joueurs par rapport à ce dernier match qui m'a laissé un goût amer dans la bouche. Je n'ai pas été habitué au cours de la saison passée à voir des joueurs qui renoncent. C'est grâce à ce "supplément d'âme" que vous pouvez vous en sortir ? On est loin d'avoir la meilleure équipe de Ligue 1. On en est largement conscient. Mais les lacunes que l'on peut afficher par rapport à d'autres équipes, on peut peut-être les compenser par un état d'esprit irréprochable. Lorsque ce dernier n'est pas présent, cela complique encore plus la tâche. Je vais donc m'attacher à faire en sorte d'avoir des joueurs qui jouent le jeu à fond, qui sortent sans aucun regret de la rencontre. Parce que l'on peut s'incliner face à Bordeaux, cela n'est pas un souci, mais que l'on s'incline en ayant fait le maximum. Si c'est le cas, on a aussi de grandes chances de gagner des matches. "Ne plus se chercher d'excuses" Du coup, allez-vous réaliser des changements dans votre équipe de départ face à Bordeaux ? La seule difficulté, c'est qu'on n'a pas non plus un effectif très étoffé qui nous permet de faire de grands chamboulements. Dans cet effectif, on a en plus quelques joueurs qui sont touchés physiquement. Il y aura une grosse partie du groupe qui a évolué contre Marseille qui débutera de nouveau. Mais c'est aussi un moyen pour eux de se racheter par rapport à leur dernière performance, de montrer qu'ils ont la capacité de réagir. Par rapport à ce que vous avez imaginé en début de saison, estimez-vous être en retard sur votre tableau de marche ? Oui, sept points en onze rencontres, c'est assez peu. On aurait espéré en compter trois ou quatre de plus. On va dire trois, pour ne pas se montrer trop gourmand. Au regard de notre début de saison, on aurait pu les compter si on avait été moins spectateur. J'ai un groupe avec beaucoup de joueurs qui découvrent la Ligue 1, inexpérimentés à ce niveau. Il a fallu un temps d'adaptation. Ce temps-là est passé, on ne peut plus se chercher d'excuses, il faut agir, plutôt que réagir. Quoiqu'il en soit, je pensais qu'on avait les moyens d'avoir un peu plus de points. Votre équipe a-t-elle fait preuve de naïveté ou a-t-elle manqué de chance ? Sur la physionomie des rencontres, on n'a pas vraiment été heureux. Par exemple, le match de Toulouse lors de la 1ère journée a été difficile à encaisser. On a fait une première période très honorable au cours de laquelle on aurait dû mener au score. Derrière, on s'incline 2 à 0, pas contre le cours du jeu, mais en prenant un premier but juste avant le repos, qui, à ce moment-là, était contre le cours du jeu. Si le résultat avait été meilleur contre Toulouse, cela nous aurait donné plus de confiance. Il est évident qu'il y a eu aussi des changements à l'intersaison, donc il faut du temps pour trouver la cohésion entre les nouveaux et les anciens. Mais ce temps-là, il faut le réduire au maximum. J'espère qu'on va réussir aujourd'hui à trouver la plénitude de nos moyens et retrouver aussi notre force mentale qui avait été un atout la saison passée.