La première étape de Super-G qui se disputait à Lake Louise ce dimanche a vu le skieur canadien, Manuel Osborne-Paradis, survoler les débats en signant le meilleur temps de la journée (1'32"93). Le natif de Vancouver remporte ainsi la deuxième victoire de sa carrière en Coupe du monde.Voilà certainement ce qui s'appelle tuer une course. Alors que l'on attendait Didier Cuche, victorieux la veille de la première descente de la saison sur les pentes de Lake Louise, la surprise est venue d'un Canadien fort peu connu dont le nom est pourtant mémorable, Manuel Osborne-Paradis. Parti avec le dossard 7, le natif de Vancouver démontre dès le départ qu'il est à Lake Louise chez lui et passe en tête à chaque intermédiaire, pour finalement parcourir les 2 kilomètres 300 de ce Super-G en 1'32"93: le temps de référence. On pense alors que cette marque ne va pas tenir longtemps, les principaux favoris de l'épreuve s'élançant par la suite.Cette impression se confirme lorsque Benjamin Raich, plus réputé pour ses éclairs lors des épreuves techniques, n'accuse que quelques centièmes de retard sur le Canadien lors des deux premiers temps intermédiaires. Mais Osborne-Paradis a réalisé une fin de parcours exceptionnelle, et Raich se retrouve relégué à 24 centièmes après les 45 portes de l'épreuve.John Kucera chute lourdementPeu à peu, les conditions climatiques se dégradent, le vent faisant notamment son apparition par rafales, gênant grandement les concurrents. Un vent qui est peut-être à l'origine de l'autre fait de course, exceptée la victoire d'Osborne-Paradis: la chute de John Kucera.Le champion du monde de descente en titre, annoncé comme l'un des favoris de l'épreuve, s'élance avec le dossard 16, et sur un virage a priori anodin sur la droite, il effectue un tout-droit qui le fait sortir de la piste, sans grande violence apparente. L'interruption de l'épreuve pendant plus de trente minutes, qui conduit à son évacuation par hélicoptère de secours, laisse pourtant à penser le contraire. L'incrédulité règne parmi les spectateurs comme parmi les concurrents suivants, qui n'ont aucune nouvelle concernant l'état de santé du Canadien âgé de 25 ans, la direction de course ne donnant aucune information. Théaux s'offre une belle sixième placeC'est donc dans des circonstances bien particulières et toujours pénibles que les prétendants suivants s'élancent. Tour à tour, Christof Innerhofer, Didier Cuche ou Bode Miller ne peuvent s'approcher du temps référence du Canadien. La troisième place est glanée par Michael Walchhofer, un autre Autrichien, qui rejoint donc Raich derrière Osborne-Paradis, lauréat ce dimanche de sa première victoire en Coupe du monde.La performance française sur ce premier Super-G de la saison, qui n'est clairement pas une priorité dans le clan tricolore, est à mettre à l'actif d'Adrien Théaux, beau sixième après être parti avec le dossard 42.