Monaco roi du cadeau

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Guillaume BARDOU , modifié à
Un doublé de Park avait mis Monaco sur la voie d'une belle opération ce samedi lors de la 25e journée de Ligue 1. En quatre minutes, les joueurs de Laurent Banide ont craqué, concédant finalement le nul face à Caen (2-2). Avec ce treizième partage des points en 25 matches, le club de la Principauté n'avance toujours pas et demeure dans la zone rouge...

Un doublé de Park avait mis Monaco sur la voie d'une belle opération ce samedi lors de la 25e journée de Ligue 1. En quatre minutes, les joueurs de Laurent Banide ont craqué, concédant finalement le nul face à Caen (2-2). Avec ce treizième partage des points en 25 matches, le club de la Principauté n'avance toujours pas et demeure dans la zone rouge... Monaco est décidément un adversaire bien complaisant, aimant partager les points. Ce samedi n'a pas fait exception à la règle avec un 13e match nul en 25 journées. A ce rythme, le club de la Principauté peut plus que jamais trembler et regarder le rétroviseur avec inquiétude. Cette fois, Monaco a pourtant longtemps cru tenir un résultat capital, propice à un nouvel élan qu'espérait Laurent Banide sur notre site cette semaine. "Il faut qu'on améliore notre qualité de jeu et notre état d'esprit. Il faut qu'on arrive à devenir des compétiteurs. C'est le plus important sur les matches à venir", jugeait l'entraîneur monégasque, déjà auteur d'une mission remontée durant la saison 2006-2007. Le successeur de Guy Lacombe expliquait également vouloir s'appuyer sur des hommes d'expériences, des individualités capables de montrer la voie. Dans ce rôle, Park Chu Young aura été des plus intéressants. Titularisé en pointe devant un trident Gosso-Coutadeur-Moukandjo, le Coréen se montre rapidement en évidence, faisant valoir sa vivacité pour perturber une arrière garde normande en difficulté. Son centre pour Coutadeur, qui ouvre son pied droit à vingt mètres mais vise largement au-dessus de la cible, sonne d'ailleurs comme un avertissement (21e). Mollo, bourreau maison C'est pourtant bien sur penalty que Monaco prend les devants, suite à une main dans la surface de Leca sur une frappe de Gosso. Logiquement, Park s'élance et trompe Thébaux (1-0, 35e). Rassurée, l'ASM se libère et finit positivement une première période parfois brouillonne bien qu'engagée des deux côtés. Franck Dumas, dépité, fait alors rentrer Yoann Mollo, prêté... par Monaco. Mais, sur un joli contre, Mahamadou Diarra trouve de nouveau Park. Repiquant au centre, le Coréen place une frappe croisée lourde... qui fait mouche après avoir touché le poteau (2-0, 62e). Monaco, enfin séduisant, plaisant et gagnant ? Que nenni ! Sur la voie d'un cinquième succès de la saison, le quatrième à Louis-II, les Rouge et Blanc vont craquer... en quatre petites minutes, El Arabi de la tête (67e) puis Mollo sur coup de pied arrêté (71e) se chargeant de ramener le doute en Principauté. L'ancien Monégasque joue un très vilain coup à son club formateur puisque son coup franc n'est pas dévié par El Arabi, seul devant Ruffier et visiblement hors-jeu. "C'était un match de fou, avec un Monaco bien en place, qui marque deux buts", expliquera après le match au micro de Foot + Mollo, prêté jusqu'à la fin de la saison avec option d'achat. "Ensuite le coach joue son va-tout et me fait rentrer. Je marque, alors je réponds à quelqu'un qui a fait de moi un martyr la saison passée. Voilà, j'emmerde tout le monde (sic), et je prouve que j'avais ma place dans cette équipe l'année dernière. Il se reconnaitra...". Guy Lacombe, déjà visé en octobre dernier par le milieu de terrain, appréciera. Furieux, les Monégasques avaient beau protester arguant que le Marocain a bien fait action de jeu devant Ruffier, ils n'ont plus que leurs yeux pour pleurer. Même l'expulsion de Sorbon et une fin de match en trombe après les entrées de Feindouno et Welcome n'y changent rien. Monaco peut s'en vouloir... La victoire de Nice à Saint-Etienne (2-0) les distance un peu plus d'un rival direct même si Lens a perdu à Rennes (2-0). Avec 25 points en 25 matches et deux déplacements délicats se profilant (Valenciennes et Bordeaux), le club sept fois champion de France n'avance pas... sauf vers une relégation qui serait historique. Depuis 1977, Monaco n'a en effet plus connu l'échelon inférieur.