Matuidi: "Le plus dur commence"

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Propos recueillis par PAUL ROUGET , modifié à
Sélectionné par Laurent Blanc pour affronter la Norvège en match amical, Blaise Matuidi est l'un des petits nouveaux de cette première liste "présidentielle". Et si le Stéphanois ne veut pas "louper le train", il veut surtout se "montrer digne de ce maillot bleu" et "quel que soit le poste" où Blanc pourrait utiliser ce joueur polyvalent.

Sélectionné par Laurent Blanc pour affronter la Norvège en match amical, Blaise Matuidi est l'un des petits nouveaux de cette première liste "présidentielle". Et si le Stéphanois ne veut pas "louper le train", il veut surtout se "montrer digne de ce maillot bleu" et "quel que soit le poste" où Blanc pourrait utiliser ce joueur polyvalent. Blaise, vous avez été retenu par le nouveau sélectionneur Laurent Blanc dans une liste de 22 pour affronter la Norvège en match amical le 11 août. Qu'avez-vous ressenti après cette nouvelle qui constitue une grande première pour vous chez les Bleus ? C'est un grand bonheur. Je ressens beaucoup de joie et de fierté. Quand j'ai appris la nouvelle, j'étais à l'entraînement, sur le terrain, et j'ai pu célébrer ça avec mes partenaires. C'était une grande émotion que j'ai pu ensuite pu partager avec mes parents une fois mon portable récupéré, puisque je l'avais oublié ce matin. J'ai pensé à tous les sacrifices qu'ils ont faits pour moi. C'est une grande fierté, un aboutissement, même si ce n'est pas une fin en soi. Car le plus dur commence maintenant. En club, je vais être sur le devant de la scène parce que le statut change forcément un peu. A moi de me montrer digne de ce maillot bleu. Est-ce que vous vous y attendiez ? On espère toujours. Maintenant, il y a une sacrée concurrence. Mais si on m'a sélectionné, c'est que mes performances ne sont pas passées inaperçues et qu'on me fait quand même confiance. Donc à moi de donner le maximum. Car si le sélectionneur a fait appel à beaucoup de nouveaux, c'est à nous de montrer qu'il n'a pas eu tort de nous faire confiance. Il y a un train, et il faut essayer de ne pas le louper. Mais pour le moment, je savoure cette sélection. Avez-vous ressenti quelque chose de particulier la semaine dernière en recevant votre présélection, qui n'était pas la première ? C'est vrai que je recevais déjà des présélections avec l'ancien sélectionneur. Mais là, c'est autre chose, c'est la liste officielle. C'est tout simplement un rêve de gosse qui se réalise. "J'ai un accord avec mes dirigeants" Et comment appréhendez-vous le passage des Espoirs aux A ? J'ai fait les 19 ans, les Espoirs, et c'est toujours un honneur de porter ce maillot. Mais là j'arrive chez les "grands", c'est toute autre chose. On représente la France ! Après, on sait qu'on va être attendus avec ce qu'on a pu véhiculer en Afrique du Sud. Mais ce n'est pas la vraie image de l'équipe de France et tout le monde en est conscient, même les mondialistes. Aujourd'hui, je pense surtout que tout footballeur a à coeur de montrer une bonne image. Vous avez évolué en défense, au poste d'arrière gauche, durant la préparation stéphanoise. Cette polyvalence peut-elle vous servir chez les Bleus ? La polyvalence et le fait de pouvoir dépanner à plusieurs postes, c'est toujours un atout. Mais si je vais là bas, je pense que c'est pour jouer au milieu de terrain. De toute manière, quel que soit le poste où le coach voudra m'utiliser, je donnerais le maximum s'il fait appel à moi. Vous êtes suspendu pour le premier match de la saison, samedi au Parc des Princes face au PSG. Qu'attendez-vous de cette entame de championnat ? Je suis d'abord très déçu de ne pas pouvoir disputer ce premier match alléchant, face à une belle équipe du PSG qui s'est bien renforcée. On sort d'une saison très difficile et on a à coeur de se racheter. Et ça passe par un très bon début de championnat. Car si on a flanché les deux dernières saisons, c'est aussi parce qu'on a très mal débuté. Il faut donc partir sur de bonnes bases et être vraiment à 150% en ce début de saison. Vous avez été un temps annoncé sur le départ, vous sentez-vous complètement stéphanois aujourd'hui ? Je reste sur ce que j'ai déjà dit. Au jour d'aujourd'hui, je suis stéphanois mais tout peut se passer. J'ai un accord avec mes dirigeants et si j'ai la possibilité d'aller dans un club qui me permettra de franchir un palier, pourquoi pas ? Mais comme je l'ai toujours dit, je ne veux pas partir pour partir. Aujourd'hui je suis donc stéphanois, quand je vais aller en sélection je vais représenter Saint-Etienne avec joie et fierté et pour le reste, on verra en temps voulu.