Loeb triomphe en terre hostile

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Yannick SAGORIN , modifié à
Pour la deuxième fois de sa carrière, Sébastien Loeb s'est imposé ce week-end sur le plus sélectif des terrains, damant le pion à sa plus féroce concurrence pour s'adjuger le prestigieux rallye de Finlande. Le septuple champion du monde a pour ce faire devancé Jari-Matti Latvala et Sébastien Ogier, tandis que Mikko Hirvonen, très mal parti, a limité la casse en se classant quatrième. Avec la saison asphalte qui s'annonce, l'Alsacien peut d'ores et déjà entrevoir sa huitième étoile.

Pour la deuxième fois de sa carrière, Sébastien Loeb s'est imposé ce week-end sur le plus sélectif des terrains, damant le pion à sa plus féroce concurrence pour s'adjuger le prestigieux rallye de Finlande. Le septuple champion du monde a pour ce faire devancé Jari-Matti Latvala et Sébastien Ogier, tandis que Mikko Hirvonen, très mal parti, a limité la casse en se classant quatrième. Avec la saison asphalte qui s'annonce, l'Alsacien peut d'ores et déjà entrevoir sa huitième étoile. Mikko Hirvonen peut s'en mordre les doigts. Parti à la faute dès la première étape, jeudi, le vice-champion du monde 2009 a alors perdu deux minutes, et toutes chances de se battre pour la gagne devant son public. Pourtant l'intéressé était sans conteste au-dessus du lot lors de ce rallye de Finlande 2011. Ses 13 scratches en deux jours en attestent, comme sa quatrième place finale, à 1'09 du lauréat, alors qu'il pointait en 36e position au soir du premier acte... Bien sûr, Mikko Hirvonen a bénéficié du balayage de la concurrence pour enchainer de la sorte les chronos de référence. Sébastien Loeb peut en témoigner, lui qui a ouvert la route trois journées durant et ainsi essuyé les plâtres. Une tâche ingrate parfois assumée à contrecoeur qui ne confère que plus de mérite à l'Alsacien, vainqueur à Jyvaskyla pour la deuxième fois de sa carrière, après 2008. Rappelons que Carlos Sainz (1990), Didier Auriol (1992) et Markko Märtin (2003) sont les seuls autres pilotes non-nordiques à avoir connu un jour les honneurs d'un triomphe aux Mille Lacs. "J'ai attaqué comme un fou. Je savais que je ne serais pas avantagé aujourd'hui donc j'ai tenté ma chance à fond. J'étais à la limite partout", confiait dès le terme de l'ES12 Sébastien Loeb pour expliquer son leadership. A l'issue du chrono suivant, Sébastien Ogier, alors deuxième du rallye, confirmait: "Ça se passe bien pour moi mais Seb attaque et c'est très dur de le suivre." Finalement, le Gapençais décrochait dans les 16e et 17e spéciales. Coupable d'une légère approximation puis victime d'une crevaison, le champion du monde junior 2008 laissait son aîné filer vers la victoire, avant de s'incliner devant un Jari-Matti Latvala pour le moins offensif. De bon augure avant l'asphalte Un réglage ultime de différentiel rendait davantage de grip à l'arrière de la Fiesta, et le Finlandais pouvait s'intercaler entre les deux DS3 à l'issue du 18e chrono. Maudit jeudi, Ford retrouvait tout son éclat, et Mikko Hirvonen sautait tour à tour Mads Ostberg et un Petter Solberg en mal de traction pour compléter le carré d'as. Un effort payant puisque le protégé de Malcolm Wilson, par ailleurs vainqueur de la spéciale bonifiée, sauvait ainsi sa place de premier dauphin au classement général, avec toujours quatre longueurs d'avance sur Sébastien Ogier. Au sommet, Sébastien Loeb compte dorénavant une marge de 27 unités, soit un gros rallye d'avance à cinq épreuves du verdict. "J'imaginais que mes rivaux pouvaient être en tête avant les rallyes asphalte, c'est bien que nous soyons devant à ce moment de la saison", soufflait l'Alsacien sitôt acquise sa quatrième victoire de l'année - la 66e de sa carrière en WRC. Avec trois étapes bitumées à venir, dont un rallye d'Allemagne qui n'a jamais échappé au tandem Loeb-Elena, dans trois semaines, et son rallye d'Alsace, le septuple champion du monde semble on ne peut mieux parti pour décrocher sa huitième étoile...