Llodra: "Pourvu que ça dure !"

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Propos recueillis par A. SARKISSIAN , modifié à
Après avoir balayé, ou presque, Nikolay Davydenko en quart de finale du Masters 1 000 de Bercy (7-5, 6-1), Michaël Llodra a évoqué cette nouvelle performance de choix. Il a tout de même admis qu'il n'a pas joué un très bon tennis, prouvant, au contraire, qu'il possédait cette semaine un mental et un physique au point. Il faudra être aussi efficace dans ces domaines pour battre samedi Söderling.

Après avoir balayé, ou presque, Nikolay Davydenko en quart de finale du Masters 1 000 de Bercy (7-5, 6-1), Michaël Llodra a évoqué cette nouvelle performance de choix. Il a tout de même admis qu'il n'a pas joué un très bon tennis, prouvant, au contraire, qu'il possédait cette semaine un mental et un physique au point. Il faudra être aussi efficace dans ces domaines pour battre samedi Söderling. Comment évaluez-vous votre niveau de jeu par rapport à vos performances précédentes ? Je suis dans la continuité de cette année. J'ai accompli de gros progrès sur des petites choses mais surtout dans le domaine mental. J'ai pris conscience que je valais mieux qu'un numéro 30, je n'ai rien à envier aux tous meilleurs. Je ne prétends pas le faire toute l'année mais sur une semaine, comme là à Bercy, je peux enchaîner face à des Top 20. Pourvu que ça dure ! Quelles sont ces petites choses sur lesquelles vous avez progressé ? Avec mes deux entraîneurs, Olivier Malcor et Frédéric Decamps, on a recadré certaines choses pour le futur et on a commencé à entrer dans les détails. Par exemple, on peut parler de concentration mais ça veut tout et rien dire à la fois. Il fallait me mettre dans un état mental optimal. Aujourd'hui, ça reflète vraiment les choses sur lesquelles je dois m'appuyer. Contre Davydenko, je ne fais pas un gros match mais physiquement, je suis bien et je me bats sur toutes les balles. Davydenko panique et il se dit "Putain, il ne lâche pas". A 2-4 dans le premier, je breake derrière et le match bascule. Justement, à 2-4, et au-delà du mental, qu'est-ce qui change ? La tactique ? Je savais que ce serait dur sur ses retours, je savais aussi qu'il ne fallait pas que je m'affole si je me faisais breaker. Il fallait que je sois audacieux sur les deuxièmes balles, que je trouve des zones et me montrer solide à la volée. C'est une belle victoire, plus mentale que du point de vue tennis. "Söderling, je l'ai battu les deux dernières fois" N'êtes-vous pas aussi plus costaud physiquement ? Oui, j'ai la particularité depuis la Coupe Davis à Lyon de ne pas avoir gagné beaucoup de matches mais d'avoir bien bossé physiquement. En Asie, j'étais parti en dilettante mais je faisais tous les jours une séance, aérobie, muscu, gainage. Il n'y a pas de secret. Il faut travailler pour tenir la distance. Quand on fait service volée tout un match, ça fait mal. Ça donne des courbatures, aux cannes, aux fesses. Après Djokovic et Davydenko, voilà Söderling. A quel type de match vous attendez-vous ? Un match très dur. Il a encore fait forte impression contre Roddick. Je l'ai battu les deux dernières fois. Les stats c'est bien mais ça ne suffit pas. Peut-être que j'ai un petit avantage psychologique, je sais à quoi m'attendre. Il faudra le retourner, être bon quoi qu'il arrive. Je sais que j'ai les armes pour le battre mais une demi-finale de Masters 1 000, c'est tout nouveau pour moi. Je suis 35e, il est 5e, tout peut se passer. Préférez-vous qu'on dise de vous que vous avez un jeu spectaculaire ou solide ? Spectaculaire, j'aime bien ! Forcément mon jeu est spectaculaire mais sur ces derniers matches, j'ai montré que je pouvais aussi être solide.