Lièvremont: "Ma femme en pleurs devant la télé"

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Europe1 Sport , modifié à
11 septembre 2001, dix ans déjà. A l'occasion de l'anniversaire des attentats qui ont frappé de plein fouet les Etats-Unis au tout début du 21e siècle, nous avons interrogé des sportifs de différents horizons. Savoir où ils étaient lors de la tragédie, comment ils ont réagi et les conséquences que cela a pu avoir. Une série à suivre jusqu'à dimanche, le 11 septembre 2011.

11 septembre 2001, dix ans déjà. A l'occasion de l'anniversaire des attentats qui ont frappé de plein fouet les Etats-Unis au tout début du 21e siècle, nous avons interrogé des sportifs de différents horizons. Savoir où ils étaient lors de la tragédie, comment ils ont réagi et les conséquences que cela a pu avoir. Une série à suivre jusqu'à dimanche, le 11 septembre 2011. Marc Lièvremont (sélectionneur de l'équipe de France) "Je me souviens très bien, il me semble que j'arrivais de l'entraînement, je résidais à Anglet à l'époque, et j'ai trouvé ma femme en pleurs devant la télé. Ce devait être entre les deux collisions entre les avions et les deux tours. J'ai cette image en tête de ma femme en train de pleurer, seule, devant cet écran de télévision, décomposée, horrifiée. Quand j'en parle, j'en garde encore des frissons et pas mal d'émotions, je dois dire. C'était évidemment très choquant, maintenant, des atrocités, il en arrive aussi tous les jours, et peut-être moins médiatisées. Bien sûr, c'était l'horreur, mais je crois qu'il arrive en permanence des choses au quotidien, des drames humains, qui intéressent moins les médias. Celui-là en était un, malheureusement, il faut avancer." Raphaël Lakafia (troisième ligne centre de l'équipe de France): "Je m'en souviens très bien, j'étais encore au collège et c'est l'année où j'ai commencé le rugby. J'étais chez moi, je l'ai appris en écoutant la radio et puis ça s'est propagé un peu partout. Il est certain que c'est un souvenir pour moi assez vague parce que je n'avais que douze ans à l'époque... Je dirais que je prends peut-être plus conscience de la portée de l'évènement aujourd'hui, comme on est sensible lorsqu'il se passe de vraiment important dans le monde, d'autant qu'il en a découlé beaucoup de conséquences sur notre monde, tel qu'il est aujourd'hui. Sensible, oui, parce que ça restera à jamais une tragédie."