Les stars de NBA font leurs adieux

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BASKET - Avec la fin du lock-out, les joueurs doivent rentrer cette semaine. La fin d’une aventure.

Samedi soir, Nicolas Batum a disputé son dernier match face à son public d’adoption. A Nancy, "Batman" était une star. En huit matches, il a marqué au fer rouge ses partenaires et les supporters. Mais pourtant, lui comme Tony Parker, Rony Turiaf ou encore Boris Diaw vont faire leurs valises. Avec la fin du lock-out qui frappait la NBA depuis plusieurs mois, la belle parenthèse s’achève. 

Ils ne sont pas venus en touriste pour signer des autographes. Signe de leur attachement à la Pro A, Tony Parker et les autres ont largement rempli leur contrat dans le championnat de France de basket. Sept matches et une moyenne à plus de 20 points par match pour "TP", huit matches et plus de 17 points pour Batum et des rebonds à la pelle pour Rony Turiaf et Ian Mahinmi. 

Les stars ne seront pas remplacées

Pour leurs adieux, les "NBAers" ont tenu à laisser un beau souvenir au public français. Tony Parker a largement participé au succès de l’Asvel sur Strasbourg (80-74). Alors forcément, au moment de faire un bilan sur cette aventure, "TP" était plutôt ému : "ça s'est bien terminé, sur une bonne note". Avec 27 points contre Cholet (96-88), Nicolas Batum a, lui aussi, signé un bel adieu sur le parquet de Nancy. "J'ai le sentiment que c'était mon dernier match à Gentilly et je suis un peu triste", a confié l'ailier des Portland Trail Blazers après la rencontre. "Quoi qu'il arrive, j'ai appris énormément à Nancy et je ne regrette pas mon choix. J'ai passé ici deux mois extraordinaires". Et de conclure avec beaucoup de réalisme : "franchement, j’aurais bien aimé continuer, mais lorsque la NBA appelle, on rentre…"

Batum

La saison de NBA devrait reprendre à Noël mais les franchises américaines veulent récupérer leurs joueurs exilés avant. Les contrats des stars françaises sont tels que leur retour ne devrait pas poser de problème. Tony Parker et Rony Turiaf devraient rentrer cette semaine. Nicolas Batum devrait suivre juste après. Boris Diaw, qui évolue actuellement à Bordeaux en Pro B, va essayer de prolonger l’aventure d’une semaine mais ne pourra pas rester davantage. 

"Maintenant, il faut vivre sans eux"

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Les dirigeants des clubs français feront tout pour essayer de tordre le cou à ce vieil adage. Même si à l’évidence, la transition ne sera pas facile. "Il y a une certaine appréhension car ils ont apporté un gros plus à l'équipe. Sans eux, ce sera beaucoup plus difficile de gagner des matchs. Mais le groupe en est capable", espère Laurent Foirest, actuel manager de l’Asvel qui regrette déjà le départ de Parker et Turiaf. Pour essayer de faire oublier les stars de NBA, pas de solution miracle. Les clubs n’ont pas les moyens financiers de les remplacer. Ce sont donc les jeunes joueurs qui devront prendre la relève. 

parker

Dans les tribunes, le challenge est aussi relevé pour essayer de garder les salles pleines. Le président de la ligue nationale de Basket Alain Béral ne le cache pas au micro d’Europe 1 : "il y a des gens qui sont venus dans les salles de basket qui n’étaient pas venu depuis longtemps et quelque fois qui n’étaient jamais venu. Ils se sont aperçus que le basket français était un spectacle de bon niveau. J’espère qu‘on les aura convaincus pendant ces deux mois de revenir même sans nos ambassadeurs". La Pro A ne sera plus la même mais pas question non plus de baisser les bras. Et Alain Béral de conclure : "maintenant, il faut vivre sans eux. On ne peut pas se permettre d’avoir ces vedettes-là en France ni de les payer".