Du nord au sud, même combat. Lille, Nice : si les deux villes sont aux antipodes l’une de l’autre, elles partagent tout de même une caractéristique footballistique majeure. Elles comptent toutes deux un nouveau stade, fleuron de la politique française de rénovation du parc sportif en vue de l’Euro 2016. Et les deux clubs doivent se contenter d'un taux de remplissage... moins élevé que prévu. Les Cahiers du Football se sont penchés sur le sujet et offrent des infographies très parlantes à ce sujet. Si avec son Allianz Rivieira, Nice enregistre un gain de 14.000 spectateurs, ce bond lui permet seulement d’atteindre la moyenne du taux de remplissage de Ligue 1 (71%). Plus inquiétant encore, l’affluence est en chute libre depuis la 6eme journée. Côté lillois, malgré l’augmentation spectaculaire de l’affluence, le taux de remplissage a baissé de 6 points depuis que le stade Pierre Mauroy est ouvert.
Consommation sportive ou attachement au club. Au-delà de la seule affluence, l’enquête des Cahiers du Foot souligne à quel point la réussite de ces nouveaux "grands stades" dépend avant tout de l’enjeu sportif et moins de l’attachement à l’équipe. Une donnée très différente par rapport aux autres pays de football qui ont entrepris de rénover leurs stades, comme l’Allemagne ou l’Angleterre. Dans ces pays, si le taux de remplissage est resté aussi élevé malgré l’agrandissement de la majorité des arènes (91% des places occupées en Bundesliga et 95.6% en Premier League), c’est avant tout grâce à une culture footballistique bien plus ancrée, où l’identification au club dépasse la simple dimension sportive.
LYON - Accord avec Vinci pour le grand stade
LILLE - Le grand stade baptisé Pierre Mauroy