Les notes (OM): La technique a fait la différence

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Yannick SAGORIN , modifié à
Face à des Mancuniens diminués et finalement peu inspirés, les Marseillais auraient pu quitter le Théâtre des rêves avec un exploit et un billet pour les quarts de finale de la Ligue des champions en poche. Pour cela, il aurait fallu que les hommes de Didier Deschamps se montrent plus rigoureux et moins maladroits. Ce mardi soir à Old Trafford, c'est la technique qui a fait défaut aux Olympiens. Celle de Lucho notamment. Cheyrou, lui, a surnagé.

Face à des Mancuniens diminués et finalement peu inspirés, les Marseillais auraient pu quitter le Théâtre des rêves avec un exploit et un billet pour les quarts de finale de la Ligue des champions en poche. Pour cela, il aurait fallu que les hommes de Didier Deschamps se montrent plus rigoureux et moins maladroits. Ce mardi soir à Old Trafford, c'est la technique qui a fait défaut aux Olympiens. Celle de Lucho notamment. Cheyrou, lui, a surnagé. Benoît CHEYROU: 7 Loin d'être incontesté dans les plans de Didier Deschamps, le milieu de terrain marseillais a pourtant rendu une nouvelle copie probante ce mardi soir. Comptant parmi les rares Olympiens à avoir surnagé au plus fort de la domination mancunienne, en début de match, il s'est illustré par ses qualités premières: son abattage et son impeccable vision du jeu. Son tir des 25 mètres peu avant la pause aurait mérité meilleur sort (39e). Comme sa reprise un brin écrasée consécutive à un bon débordement de Rémy (74e). --------------------------------------------------------------------- Steve MANDANDA: 4 Très peu sollicité au match aller, le portier olympien, victime de Chicharito, n'a pas préservé ses buts plus de cinq minutes sur la pelouse d'Old Trafford. Pourtant auteur d'une sortie pleine d'autorité en début de rencontre, il est apparu fébrile ensuite en première période, manquant une relance qui aurait pu se transformer en passe décisive (24e) ou relâchant une frappe sans angle de Rooney (40e). Contraint de s'incliner une nouvelle fois devant le feu-follet mexicain lors du deuxième acte (75e), il n'a pu se révéler décisif dans cette partie. Rod FANNI: 4 Débordé par Giggs sur l'ouverture du score mancunienne (5e), le latéral droit phocéen a souvent été pris de court par ses vis-à-vis. Toujours trop loin de ses adversaires pour intervenir correctement, il n'a pas forcément compensé ses errements défensifs par une activité offensive trop brouillonne pour être efficace. Sa deuxième période a toutefois été de meilleure facture. Souleymane DIAWARA: 5 Cueilli à froid comme tous ses partenaires sur le premier but d'Hernandez (5e), le défenseur central marseillais s'est illustré ensuite par son engagement, parfois limite à l'image de ce tacle osé en pleine surface sur Nani (43e) ou de cette intervention musclée sur Evra (53e). Avec davantage d'application, il aurait pu égaliser de la tête en première période (35e). Il aura eu le malheur de couvrir Chicharito sur la seconde réalisation de ce dernier... Gabriel HEINZE: 3,5 Passif sur le centre-tir de Rooney à l'origine du premier but d'Hernandez (5e), l'Argentin a souvent semblé chercher ses repères au côté de Diawara. Son intervention manquée face à O'Shea aurait pu condamner l'OM avant même le repos (35e). Bien que plus inspiré au retour des vestiaires, à l'image de ce tacle devant Rooney (57e), il n'a pas convaincu dans l'axe comme il avait pu le faire quatre jours plus tôt à Rennes Taye TAIWO: 4,5 Une présence incontestable mais des lacunes à la relance non moins évidentes, le latéral gauche de l'OM a cependant eu le mérite de se dépenser sans compter face aux Red Devils. Pas toujours heureux dans son placement, il n'a eu de cesse d'apporter sa pierre à l'édifice offensif, comme sur ce centre tendu qui aurait pu (dû ?) profiter à Diawara (35e). Pas exempt de tout reproche néanmoins sur le deuxième but mancunien. Stéphane MBIA: 5 On l'attendait agressif, comme à son habitude, à son poste de prédilection, le milieu défensif olympien a mis longtemps à trouver ses marques dans l'entre-jeu. Plus impliqué ensuite, tandis que l'OM sortait de sa coquille, il s'est montré plus tranchant encore en début de seconde période. Remplacé à 80e minute par Jordan AYEW, lequel n'a guère eu le temps de s'exprimer. Lucho GONZALEZ: 3 Décevant sur coup de pied arrêté, comme il a pu l'être sur ce corner ouvert et rapproché expédié dans les tribunes en première période (32e), le chef d'orchestre des Phocéens ne s'est pas montré à son avantage non plus dans le jeu. Trop lent dans ses interventions et ses orientations pour réellement peser dans les débats, il a trop souvent tardé à prendre sa chance quand les largesses de la défense adverse lui ouvraient pourtant un boulevard. On attendait bien davantage de l'Argentin ce soir. Loïc REMY: 5,5 Comme à l'aller trois semaines plus tôt, l'ailier droit marseillais a connu un retard à l'allumage dans cette partie. D'abord impressionné et imprécis, souvent desservi par ses contrôles approximatifs, il ne s'est jamais découragé pour autant, devenant de plus en plus percutant au fil des minutes. En fin de première période, sa demi-volée culottée a bien failli faire mouche (42e). Pugnace, il a fini par voir l'un de ses centres aboutir, permettant à Cheyrou de placer un bon tir (74e). Une prestation mi-figue mi-raisin. André-Pierre GIGNAC: 3 Son occasion manquée en début de rencontre sur une ouverture parfaite d'Ayew a donné le ton de son match (9e). Malgré une bonne volonté manifeste illustrée notamment par d'incessants décrochages, il n'a jamais eu l'impact escompté aux avant-postes. Remplacé à la 68e minute par un Mathieu VALBUENA qui, après une prise de becs avec Brown (72e), a trouvé le temps de délivrer une passe décisive, sur corner, à ce même Brown (82e)... André AYEW: 5,5 Moins en vue qu'au match aller où son activité avait séduit Sir Alex Ferguson en personne, l'ailier gauche phocéen n'a pas eu le poids qui est le sien depuis quelques temps en championnat. Auteur de deux déviations lumineuses à l'attention de Gignac (9e et 48e), il s'est éteint progressivement, tandis que le flanc droit olympien redoublait d'entreprises.