Les Lillois l'ont mauvaise

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FOOT - Battus sur le fil par l'OM mercredi soir (5-4), les joueurs du Losc s'en sont pris à l’arbitrage.

La saison de Ligue 1 n'est même pas commencée que l'arbitrage est déjà pointé du doigt. En l'occurrence celui de Bouchaïb El Ahrach, qui a tenu mardi soir le sifflet d'un Trophée des champions dont le final (deux penalties en quatre minutes et une exclusion) a laissé un goût aux champions de France en titre lillois, finalement battus 5-4 par l'OM après avoir mené 3-1 à cinq minutes de la fin du temps réglementaire.

"C'est bien de délocaliser, mais derrière, il faut assumer", s'est emporté au micro de Canal+ Mickaël Landreau, impuissant sur les deux penalties marseillais transformés par André Ayew. Par cette phrase un brin malheureuse, le gardien du Losc remet en cause les qualités de l'arbitre, membre de la Fifa depuis 2008 et qui a notamment officié lors du dernier championnat d'Afrique des nations des Moins de 17 ans, en janvier.

Landreau fait part de sa déception :

Les deux penalties accordés à l'OM par Bouchaïb El Ahrach étaient-ils justifiés ? Il n'y a guère de doute sur le premier. La faute n'est pas énorme mais elle existe, Aurélien Chedjou accrochant Jordan Ayew par le haut de la manche droite. Le deuxième est plus discutable. Lancé sur la droite, le cadet des frères Ayew, toujours lui, pénètre dans la surface de réparation entre Idrissa Gueye et Benoît Pedretti. L'ancien Auxerrois tend la jambe gauche au passage du jeune Ghanéen mais ne semble pas le toucher. L'absence de contact rend le penalty sévère mais pas pour autant imaginaire. Car l'arbitre marocain a sans doute considéré au moment de sa prise de décision qu'il y avait intention de faire faute ou, tout au moins, de gêner la progression du feu follet Ayew. A chacun de se faire son opinion à la vue des images.

L'OM bat Lille grâce à deux penalties :

Landreau n'a pas été le seul à regretter l'arbitrage de la rencontre. Pour marquer leur mécontentement, l'ensemble de ses coéquipiers a boycotté la remise des médailles, à l'exception du capitaine, Rio Mavuba, qui en a profité pour glisser deux mots à ce sujet au président de la Ligue et grand ordonnateur de la soirée, Frédéric Thiriez.

Plus que les penalties, l'entraîneur des Dogues, Rudi Garcia, a, lui, davantage regretté le deuxième carton jaune infligé à Chedjou sur le tirage de maillot et qui entraînera une suspension. "Le point noir, c'est l'exclusion de Chedjou : on peut siffler "péno", mais il y a un manque de psychologie forte, le carton est préjudiciable pour le championnat. Il aurait fallu un minimum de psychologie et de réflexion, ce n'a pas été pas le cas." De la réflexion, les joueurs lillois, qui avaient match gagné à la 85e minute, en ont peut-être aussi un peu manqué... Et leur entraîneur, beau joueur, n'a pas été le dernier à l'admettre.