Les "Experts" heureux après l'Euro ?

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JO - Après un Euro raté, les handballeurs tricolores partent en reconquête à Londres.
Les Bleus sont éliminés de l'Euro de Hand, 930

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Jeux olympiques 2008, Mondial 2009, Euro 2010, Mondial 2011... Pendant quatre ans, l'équipe de France de handball a tout remporté sur son passage. Jusqu'à l'Euro 2012, où, en janvier dernier, elle a été éliminée avant le stade des demi-finales pour la première fois depuis 2004 (photo). Avec trois défaites en six matches, elle a même été privée de matches de classement et a terminé à une inattendue 11e place.

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Six mois plus tard, la débâcle de Serbie a-t-elle été digérée ? "Cet Euro va nous redonner du "peps". Je ne pense pas qu'il laissera des traces mais au contraire qu'il nous a renforcés en tant qu'équipe. Car c'est dans la difficulté qu'on se construit", estime Jérôme Fernandez. A l'époque, le capitaine de l'équipe de France avait même considéré que les JO avaient pu avoir un rôle dans cet échec. "On a abordé l’Euro, assurés d’être qualifiés pour les JO avec un peu moins de vigilance face à des équipes extrêmement ambitieuses en vue des Jeux et en pensant qu’on avait l’effectif pour aller au bout", avait-il déclaré.

Comme Fernandez, Omeyer, Karaboué, Guigou, Abalo, Karabatic, Narcisse, les frères Gille et Dinart seront encore là, quatre ans après leur titre olympique à Pékin. Avec un esprit de revanche par rapport à l'Euro, mais aussi quatre ans de plus. "Je lis qu'on a une équipe de vieux, mais je souhaite à tout le monde de vieillir aussi bien", a souligné Claude Onesta, à la tête de l'équipe de France depuis 2001. "Mes bons vieux sont exemplaires en tout : les premiers à l'entraînement, les derniers à partir, les plus investis, les plus engagés, les plus exigeants." Tous ces "bons vieux" vont donc partir en reconquête dans un tournoi moins relevé que le dernier Euro et au format différent (un seul tour avec deux groupes de six, quarts de finale, demi-finales et finale).

Un groupe a priori facile

Jérôme Fernandez et les Bleus

Ici point de gros poisson d'entrée mais une lente montée en puissance contre cinq adversaires abordables : la Grande-Bretagne, l'Argentine, la Tunisie, l'Islande et la Suède. Pas grand-chose à voir non plus avec le nid de crabes que sera le groupe B avec la Corée du Sud, la Croatie, le Danemark, l'Espagne, la Hongrie et la Serbie. "Je ne pense pas qu'on ne puisse pas être en quarts de finale vu notre poule, donc la vraie compétition commencera pour nous lors du quart de finale", estime même Onesta, qui ne joue pas la carte de la fausse modestie. Pour bien négocier ce quart de finale capital, les Bleus devront éviter de s'égarer et profiter de leur calendrier pour mettre en place leur jeu, ce qui n'avait jamais été le cas en janvier dernier. Ils avaient perdu leur premier match contre l'Espagne et leur confiance avait semblé s'évaporer.

Dimanche, pour leur dernier match amical avant Londres, les Bleus, vainqueurs de la Tunisie et de l'Espagne une semaine plus tôt à Strasbourg, ont cédé dans les derniers instants face à la Hongrie (22-23). "C'est une équipe qui peut accrocher une médaille aux Jeux", estime Onesta. "On perd tout le bénéfice de notre bonne première période et de notre jeu rapide par manque de concentration, par inattention. Ce n'est pas grave mais c'est quand même une petite alerte." Une petite alerte après la grosse alerte de l'Euro, en quelque sorte.