Le relais cale encore

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NATATION - Le relais 4x100m tricolore a une nouvelle fois échoué à la deuxième place.

NATATION - Le relais 4x100m tricolore a une nouvelle fois échoué à la deuxième place. Un air de déjà-vu... Comme à Rome, l'an passé, les Français, plus favoris que jamais, ont laissé filer la médaille d'or du relais 4x100 mètres nage libre, ce lundi lors des championnats d'Europe de Budapest. Une nouvelle claque pour cette génération de sprinteurs de talent, qui cartonne en individuel, mais qui n'est toujours pas parvenue à remporter le titre sur le relais roi, après l'argent amer des Jeux de Pékin, et le bronze des Mondiaux de Rome. Tout s'annonçait pourtant pour le mieux. Meilleur temps des séries (3'13"12) avec le quatuor Levaux-Steimetz-Meynard-Gilot ce lundi matin, les Tricolores, après concertation des nageurs et du directeur de l'équipe de France Lionel Horter, avaient décidé de lancer Alain Bernard et le tout frais champion d'Europe du 400 mètres, Yannick Agnel. Au bilan européen individuel, aucun athlète du Vieux Continent n'avait nagé plus vite que Bernard, Gilot, Meynard et Agnel avant cette finale. Mais Lionel Horter, qui craignait les Russes dont les temps sont souvent trompeurs, avait raison de se méfier... D'emblée, Evgueny Lagunov mettait le relais russe sur les bons rails en s'emparant de la meilleure performance mondiale de l'année (48"23), 24 centièmes devant un Fabien Gilot "déçu" de n'avoir pu passer le relais en tête. Derrière, Yannick Agnel puis William Meynard ramenait progressivement le train bleu, avant de laisser la fusée Alain Bernard terminer le travail. Sauf que l'Antibois, comme à Pékin, a craqué. Parti dans le même temps que Daniil Izotov, le champion olympique du 100 mètres touchait 48 secondes et 70 centièmes plus tard avec un retard de 83 centièmes sur le Russe. Terrible verdict du chronomètre. Encore une fois meilleur français sur la distance cette année, Bernard accusait le coup dans le bassin après la course. "C'est une énorme déception, admettra-t-il devant les caméras de France 2. On a un potentiel, on a du mal à l'exprimer. C'est un peu tout le monde et personne en même temps." Souvent avancée comme explication aux décevants résultats tricolores, la thèse du manque de culture du relais en France risque de revenir sur la table dans ces prochains jours. Comme la prétendue (?) mauvaise ambiance qui régnerait parmi les nageurs. La matière est là, pourtant.