L'équipe de France a dû se contenter du match nul face à la Roumanie (1-1), samedi au Stade de France dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde 2010. Si Thierry Henry a ouvert le score pour les Bleus (48e), les Roumains ont rapidement égalisé à la suite d'un but contre son camp de Julien Escudé (55e). Les Tricolores devront s'imposer mercredi en Serbie pour conserver une chance de finir premier de la poule.Dominer n'est pas gagner. Le célèbre adage s'est encore vérifié samedi au Stade de France lors de la rencontre opposant l'équipe de France à la Roumanie. Malgré de multiples occasions, les Bleus n'ont en effet pu faire mieux que match nul (1-1). Un résultat qui les met en position bien délicate avant leur déplacement en Serbie. Les hommes de Raymond Domenech devront en effet s'imposer sur la pelouse du leader de leur groupe pour espérer conserver une chance de finir premier et ainsi obtenir leur qualification directe pour la Coupe du Monde. Avec quatre points d'avance sur le troisième, l'Autriche, les Tricolores sont quasiment assurés de conserver leur deuxième place, mais ils devront dès lors disputer un barrage pour aller en Afrique du Sud. Contrairement aux rumeurs qui avaient fait de Karim Benzema un titulaire à la pointe de l'attaque tricolore, Raymond Domenech avait choisi au coup d'envoi de faire de nouveau confiance à André-Pierre Gignac, comme face aux Iles Féroé, entouré de Thierry Henry et Nicolas Anelka. Un trio offensif qui, avec Yoann Gourcuff à la baguette, va rapidement mettre la pression sur la défense roumaine. Dans un Stade de France à guichets fermés, les Bleus démarrent la rencontre sur les chapeaux de roues. Thierry Henry alerte une première fois Danut Coman d'une frappe à ras de terre (6e). En réussite actuellement avec le Real Madrid, Lassana Diarra n'hésite pas à tenter sa chance de loin mais son tir puissant passe à côté du but roumain (13e).But refusé à HenryLes Bleus sont également dangereux sur coups de pied arrêtés. Sur un coup franc lointain de Gourcuff, Henry est en effet tout proche d'ouvrir le score, mais sa tête lobée au second poteau échoue sur la transversale (17e). Pas de quoi décourager les Tricolores qui poursuivent leur travail de sape et si Gourcuff (19e), puis Sagna (21e) manquent le cadre, Anelka d'une frappe en pivot (25e), Gignac d'une reprise en demi-volée (27e) et Henry d'un centre rentrant (29e) obligent Coman à intervenir. Le portier du FC Brasov parvient à conserver son but inviolé jusqu'au repos.Les hommes de Razvan Lucescu auraient même pu ouvrir le score sur leur première occasion, mais la frappe croisée de Romeo Surdu, consécutive à un centre de Ciprian Marica qui s'est joué de Julien Escudé, ne fait qu'effleurer le poteau d'Hugo Lloris, de nouveau préféré à Steve Mandanda (41e). Une chaude alerte pour les Bleus, qui, malgré leur nette domination, regagnent les vestiaires sans avoir réussi à se mettre à l'abri. Mais la délivrance va intervenir en tout début de seconde période. Sur un corner sortant de Gourcuff, William Gallas remet le ballon dans l'axe d'une tête piquée pour Henry, qui, à la limite du hors-jeu, trompe Coman à bout portant du pied gauche (1-0, 48e). Soulagé, le public du Stade de France n'est toutefois pas au bout de ses surprises, car, sur un centre tendu de Iulian Apostol, Escudé, présent au premier poteau, dévie le cuir dans ses propres filets (1-1, 55e).Tout juste de retour de blessure, Franck Ribéry fait alors son entrée à la place de Gignac pour tenter de redynamiser l'attaque des Bleus. Un coaching gagnant de la part de Raymond Domenech puisque les Bleus repartent à l'assaut du but adverse et, sur un centre de Sagna, Henry double la mise d'une tête croisée, mais le but est logiquement refusé, l'attaquant du Barça revenant d'une position de hors-jeu (64e). Entré à vingt minutes du terme à la place de Gourcuff, Karim Benzema se signalera par un coup franc au-dessus de la barre (77e), mais les Bleus ne parviendront pas à reprendre l'avantage et concèdent deux nouveaux points sur leur pelouse. Le déplacement de mercredi en Serbie s'annonce capital pour une équipe de France dos au mur.