Le PSG, la quarantaine rugissante

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LIGUE 1 - Canal+ célèbre dimanche (20h55) les 40 ans du PSG avec un documentaire passionnant.

LIGUE 1 - Canal+ célèbre dimanche (20h55) les 40 ans du PSG avec un documentaire passionnant.Le PSG a enlevé cette saison la huitième Coupe de France de son histoire. Huit victoires en quarante ans, soit une tous les cinq ans. La Coupe, cette vieille dame qui reste la plus belle, est tombée amoureuse du PSG. Et réciproquement. Sans doute parce que les deux se ressemblent : romantique et imprévisible. Cette belle histoire avec la Coupe, entamée en 1982 avec une victoire aux tirs au but face aux Verts de Michel Platini, et tant d'autres encore, nourrissent le documentaire de Pierre Hurel et Damien Vercaemer, subtilement et très justement initulé "PSG : 40 ans de fièvre"."Le PSG est un bon sujet de film parce que c'est le club de Paris, nous explique le réalisateur Pierre Hurel, parce que Paris est une ville de passions, de stars qui montent et qui se perdent, de personnages aussi, comme (Francis) Borelli, des "immigrés", comme Raï, qui a froid en arrivant, Ronaldinho, le showman, Luis Fernandez, la grande gueule. Au PSG, il y a toujours quelque chose qui se passe." Francis Borelli embrassant la pelouse du Parc, Yannick Noah insufflant son esprit de conquête pour décrocher la Coupe des coupes, les adieux en larmes de Raï, ou encore les passements de jambes de Ronaldinho... L'histoire du PSG est déjà devenue légende, à l'image de ce fameux quart de finale retour de Coupe UEFA 1992-93, face au Real Madrid, avec un héros nommé Antoine Kombouaré :Découvrez un extrait du documentaire:Construit de manière chronologique, ce documentaire produit par Elephant et Cie, la boîte de production d'Emmanuel Chain, égrène les grandes heures du PSG, en s'attardant avant tout sur les hommes : de Just Fontaine à Pedro Miguel Pauleta en passant par Bernard Lama et David Ginola. "Pour recueillir ces témoignages, il y avait parfois des problèmes géographiques, avec Lama en Guyane, Raï au Brésil, Pauleta sur son île (aux Açores), et puis il y a des gens qui pouvaient avoir des réticences, des pudeurs, des gens difficiles à décrocher aussi, comme Michel Denisot, qui a plutôt tourné la page du PSG mais qui en a parlé avec beaucoup de justesse. On n'a pas eu (Safet) Susic, ni (George) Weah, mais il y a eu plein de rencontre géniales, comme Leonardo et Ronaldinho à Milan."Ce même Ronaldinho, seul Ballon d'Or France Football, avec Weah, à avoir évolué au PSG, a cette expression magnifique pour décrire l'ambiance du Parc, "un stade qui respire". Son compatriote Leonardo, dans un dialogue non retenu au montage, le rejoint : "quand les virages se répondent, à droite, à gauche, On a l'impression que le Parc nous embrasse." Ces deux virages, Auteuil et Boulogne, Pierre Hurel a choisi d'en faire le fil conducteur de son film, bien avant les événements dramatiques de la deuxième partie de saison et la dissolution des Supras et des Authentiks, deux groupes de supporters largement visibles à l'écran.Ecoutez le réalisateur Pierre Hurel au micro d'Europe1.fr:"Les mecs qui mettent leur énergie à répéter des chants, à bouger en même temps, à inventer des chorégraphies, ce ne sont pas les mêmes (qui sont violents ndlr), enfin, moi, je le pense. On dirait du Decouflé ce qu'ils font." Célébration de la "beauté des virages quand ils mettent la fièvre au Parc", le documentaire ne passe pas sous silence les problèmes de violence et n'élude pas plus les résultats décevants enregistrés depuis 2004, notamment en Championnat. Le PSG est fiévreux. Mais cela semble être dans ses gènes."PSG : 40 ans de fièvre", un film réalisé par Pierre Hurel et Damien Vercaemer, 90', diffusion sur Canal+ le dimanche 9 mai à 20h55, sortie en DVD le 11 mai.