Le GP d'Europe dans le rétro

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Michael BALCAEN , modifié à
Encore un cavalier seul de Sebastian Vettel. Malgré les efforts nourris de Fernando Alonso, qui termine finalement deuxième du Grand Prix d'Europe, le pilote allemand a réalisé le triptyque pole position-meilleur tour en course-victoire. Jaime Alguersuari (Toro Rosso) a lui aussi tiré son épingle du jeu tandis que McLaren a vécu un week-end plein de frustration. Sauber, de son côté, goûte une première sans entrer dans le top 10.

Encore un cavalier seul de Sebastian Vettel. Malgré les efforts nourris de Fernando Alonso, qui termine finalement deuxième du Grand Prix d'Europe, le pilote allemand a réalisé le triptyque pole position-meilleur tour en course-victoire. Jaime Alguersuari (Toro Rosso) a lui aussi tiré son épingle du jeu tandis que McLaren a vécu un week-end plein de frustration. Sauber, de son côté, goûte une première sans entrer dans le top 10. LE MOMENT CLÉ : Le premier virage Fernando Alonso a été l'un des grands animateurs de cette course à Valence. Le seul qui a apporté un semblant de suspense à la marche en avant ininterrompue d'un Sebastian Vettel qui a remporté à Valence sa sixième victoire en huit courses... Toujours est-il qu'après un départ très moyen sur le côté "sale" de la piste, l'Espagnol prend l'option de rester le plus extérieur possible. C'est payant puisqu'il parvient à reprendre l'avantage sur Lewis Hamilton puis sur Felipe Massa, auteur d'un gros départ, mais qui a vu la porte se renfermer à l'heure d'attaquer Webber. Troisième dès le premier tour, le Taureau des Asturies revient rapidement sur Webber qu'il dépose au 21e tour sur un dépassement impeccable. Au petit jeu des stratégies, les deux hommes se doublent chacun une fois mais Alonso reste devant et l'Australien finit par ménager sa monture. DANS LE BAQUET DE : Sebastian Vettel Victoire, pole position, meilleur tour en course. La domination de Sebastian Vettel a été totale pour l'incontestable homme fort du championnat. Une domination écrasante pour le pilote allemand qui, après ce succès, compte désormais 77 points d'avance sur Jenson Button et Mark Webber, ses dauphins au classement. Cela correspond tout simplement à plus de trois victoires d'avance ! Autrement dit, Vettel pourrait partir en vacances et manquer la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la Hongrie pour revenir en Belgique fin août en étant assuré de conserver la première place du classement. A Valence, l'impression était à la hauteur du résultat. LA PERF : Jaime Alguersuari On le disait sur la sellette, Jaime Alguersuari a répondu en enchaînant deux huitièmes places. Après le Canada, l'Espagnol a remis ça devant son public à Valence. Et pourtant, sa dix-huitième place sur la grille de départ ne laissait pas augurer un dimanche agréable. Le pilote Toro Rosso a pleinement profité de sa stratégie à deux arrêts pour remonter une grosse partie du peloton sur une piste réputée pour le peu d'espace qu'elle offre pour dépasser. Il fallait encore réaliser une course propre sans commettre la moindre faute. C'est chose faite et ça devrait lui offrir un petit bol d'air vis-à-vis de son équipe. LA STAT : 1 Pour la première fois de la saison, aucune des deux Sauber n'entre dans les points ! Il convient toutefois d'exclure de cette donnée le résultat officiel du premier Grand Prix puisque Kamui Kobayahsi et Sergio Perez avaient été exclus après la course australienne. Quatorzième et seizième sur la grille, ils étaient contraints à l'exploit en course. Le Mexicain a misé sur une stratégie à un seul arrêt qui ne s'est pas avérée suffisamment payante puisqu'il termine 11e, soit à la porte des points. Quant au Japonais, il finit 16e et paye clairement le choix de son équipe de lui chausser des gommes dures lors de son deuxième relais. LA SORTIE DE PISTE : McLaren Mercedes Jenson Button, vainqueur au Canada, et Lewis Hamilton nourrissaient de gros espoirs avant ce Grand Prix d'Europe. Ils sont tombés de haut à Valence. Troisième sur la grille de départ, Lewis Hamilton a perdu gros dès le premier tour en se faisant passer par Fernando Alonso et Felipe Massa. Et s'il termine finalement 4e, les performances de sa monoplace sont en recul par rapport à la concurrence. Pour ne rien arranger à l'histoire, Jenson Button a connu des problèmes de Kers dès la mi-course ! Sixième à l'arrivée, il se fait rejoindre par Mark Webber à la deuxième place du classement des pilotes. LA PHRASE : "C'est de ma faute", Mark Webber "C'est de ma faute." Mark Webber ne s'est pas caché à l'heure d'analyser sa course. "J'étais très heureux du déroulement de la course jusqu'à mon dernier arrêt... C'est de ma faute. J'ai décidé de chausser les gommes dures car je pensais que ce serait mieux que des tendres en mauvais état. Le risque n'a pas payé. Je perds la seconde place pour une petite seconde", a reconnu l'Australien.