Le Chaudron reste froid

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ERIC DELTOUR , modifié à
Capables après l'ouverture du score bordelaise en première période d'égaliser après le repos, puis même de prendre l'avantage pour espérer renouer avec le succès à domicile, Saint-Etienne a dimanche encore lâché des points à Geoffroy-Guichard (2-2) en conclusion de la 16e journée de L1. Et personne n'est content.

Capables après l'ouverture du score bordelaise en première période d'égaliser après le repos, puis même de prendre l'avantage pour espérer renouer avec le succès à domicile, Saint-Etienne a dimanche encore lâché des points à Geoffroy-Guichard (2-2) en conclusion de la 16e journée de L1. Et personne n'est content. 18 septembre. L'ASSE signe sa dernière victoire en date devant son public de Geoffroy-Guichard aux dépens de Montpellier (3-0). Depuis les Verts ont enchaîné quatre matches sans victoire à domicile, série qui reste tristement d'actualité après le nouveau partage des points (2-2) entre les hommes de Christophe Galthié et les Bordelais ce dimanche. Un constat qui se double d'une impuissance stéphanoise en Ligue 1 depuis le succès dans le derby à Gerland, soit neuf matches sans le moindre succès. Et Saint-Etienne n'avance toujours pas... Le réveil semblait pourtant proche face à ces Girondins, dernières victimes dans le Chaudron en Coupe de la Ligue, le 6 octobre (1-0), menés (2-1) par les Forréziens à une minute du coup de sifflet final, et dont l'hécatombe en défense avec les sorties prématurées sur blessures de Trémoulinas dès la première période (19e) et de Ludovic Sané à la pause semblait de nature à plomber pour de bon. Si le partage des points final constitue un moindre mal pour l'équipe de Jean Tigana, qui pointe à quatre longueurs du leader lillois quand Saint-Etienne reste englué dans la seconde moitié de tableau, son arrière-garde, privée également de Michaël Ciani, suspendu après un nouveau carton jaune, risque de donner des cauchemars au technicien girondin dans les prochains jours... Ben Khalfallah, première bordelaise Transi par le froid au coup d'envoi, le public du Chaudron se réchaufferait bien avec un succès qui fuit les Verts à domicile depuis le 6 octobre et une victoire en Coupe de la Ligue face à... Bordeaux (1-0). Depuis, ce sont quatre matches sans victoire à domicile qui ont défilé sous les yeux des supporters stéphanois. L'entame de match de leurs protégés n'est pourtant pas de nature à les enflammer. Si ce n'est ce bon ballon de Dimitri Payet dans le dos de la défense bordelaise, où Fernando, monté inconsidérément, a laissé l'espace, qui sert Rivière, très remuant depuis le coup d'envoi, mais dont le manque de spontanéité dans son duel face à Cédric Carrasso laisse Sané intervenir (12e). Pour le reste, au jeu très direct et donc plein de déchet de l'ASSE répond une plus grande conservation des Girondins toutefois tout à fait stérile. Vingt minutes sont passées et le dégel n'est pas en vue, à l'image de cette absence du moindre tir au but de part et d'autre. Jusqu'à ce corner de Payet que Carlos Bocanegra catapulte de la tête sur un Carrasso attentif (24e). C'est maigre pour les Verts qui, au lieu d'appuyer leurs intentions, auraient tendance à se laisser endormir par le rythme des visiteurs. Au point de se laisser surprendre contre le cours du jeu sur la première véritable offensive bordelaise et ce centre aérien dévié de la tête par Anthony Modeste, qui sert un Fahid Ben Khalfallah étrangement seul au point de penalty. Sans se poser de questions, sa reprise de volée appliquée est fatale à Janot (0-1, 30e). Inspiré par ce premier but sous ses couleurs girondines, l'ancien Caennais frise le doublé dans la foulée sur ce déboulé côté droit, qui le voit buter sur la parade superbe du gardien stéphanois (35e). Saint-Etienne doit se secouer, mais ses éclairs, par définition, sont trop rares et Rivière, encore servi par Payet, s'il se défait du marquage de Ciani, manque de réalisme, dans un angle fermé il est vrai, et bute sur Carrasso (42e). Et les premiers sifflets saluent logiquement la mi-temps... L'entrée de Gonzalo Bergessio en attaque ressemble au gage d'une plus grande force de frappe offensive pour l'équipe du Forez ; passées quelques minutes de réglages avec Rivière, la pression se fait en effet de plus en plus forte sur le but de Carrasso. Jusqu'à cette lourde frappe aux 20 mètres de Bakary Sako, qui contraint le portier international à la parade (57e). Mais c'est là encore le seul vrai coup d'accélérateur stéphanois, suivi d'une frappe en pivot de Rivière, encore bien captée par Carrasso (65e). Sainté en deux minutes ! C'est pourtant en deux minutes que l'ASSE fait basculer coup sur coup la rencontre. La défense girondine est coupable sur ce démarquage grossier d'Albin Ebondo qui, après un mauvais choix en retrait, voit le ballon lui revenir pour tromper de près cette fois Carrasso (1-1, 67e). Dans la foulée, le classique coup-franc de Payet pour Bocanegra permet cette fois à l'Américain d'ajuster sa tête pour donner l'avantage aux siens (2-1, 69e). Blaise Matuidi (76e), mais surtout Rivière, qui gâche deux balles de 3 buts à 1 (80e, 85e), pourront avoir des regrets car c'est un coup-franc bordelais lointain, qui offre l'égalisation à Fernando de la tête, malgré la parade insuffisante d'un Janot battu (2-2, 89e). Geoffroy-Guichard peut hurler sa déception, la victoire est encore passée dans le Chaudron...